VOICE OF AMERICA
Pendant les quelque six ans de guerre civile, les forces armées de la République centrafricaine (RCA) se sont efforcées de rétablir la paix. La lutte contre les rebelles et les milices a déplacé des centaines de milliers de personnes, et certains civils ont peur de leurs protecteurs à cause des accusations d’abus des droits humains et de préjudice ethnique.
Marie-Noëlle Koyara, ministre de la défense de la RCA, espère changer cela. Elle mène des efforts pour restaurer la réputation des forces armées et la sécurité du pays.
« Nous voulons une armée professionnelle qui sera vraiment au service du peuple », déclare Mme Koyara au service francophone africain de VOA.
Mme Koyara déclare que le pays a engagé diverses réformes : vérification d’antécédents des soldats et formation et déploiement des troupes dans tout le pays. Les chefs militaires prévoient aussi d’établir quatre garnisons dans des zones clés.
« Pour que la sécurité soit rétablie, il faut que nos forces de sécurité, dont les forces armées centrafricaines font partie, soient reconstruites, parce que nous avons enregistré des hauts et des bas avec cette armée », déclare Mme Koyara.
Une grande partie des efforts de reconstruction des forces armées centrafricaines a été supervisée par la mission des Nations unies en RCA et par l’Union européenne. L’ONU a aidé à examiner les soldats, à créer une base de données biométriques et à reconstruire un camp militaire à Kassaï, près de la capitale de Bangui.
L’Union européenne a formé plus de 3.000 membres des forces de sécurité en RCA depuis 2016 et a récemment décidé d’augmenter son financement de la formation dans le pays, rapporte le Wall Street Journal.
Les États-Unis déclarent qu’ils se concentrent sur l’amélioration de la sécurité alimentaire pour les personnes déplacées de la RCA et sur la fourniture d’opportunités d’emploi permettant aux jeunes d’être moins vulnérables au recrutement par les milices et les extrémistes.
« Nous devons créer un partenariat où la paix est plus profitable que le conflit pour les habitants de la République centrafricaine », déclare Elizabeth Fitzsimmons du département d’État des États-Unis. « C’est notre objectif et nous travaillerons sur plusieurs fronts pour déterminer comment nous pouvons le réaliser. »