Ces derniers temps, la sécurité maritime occupe une place centrale dans la région du golfe de Guinée. En effet, la criminalité maritime y a pris des proportions alarmantes et constitue une énorme menace pour le commerce mondial.
Environ 90 pour cent du commerce mondial se fait par la mer. Avec nos ressources en pétrole et en gaz, nous fournissons de l’énergie à de nombreux pays. Beaucoup de pays dépendent fortement du domaine maritime pour leur économie et les inquiétudes concernant sa sécurité grandissent.
La collaboration internationale est, par conséquent, la meilleure marche à suivre. Toutefois, la collaboration internationale n’est pas la seule mesure nécessaire pour s’attaquer au problème. Il est aussi vital que les agences au sein des différents pays coordonnent leurs actions pour assurer une sécurité maritime efficace.
En conséquence, des stratégies et initiatives nationales, régionales et internationales sont envisagées, afin de trouver des solutions à cette menace croissante. L’approche traditionnelle d’une protection et sécurisation physique du domaine maritime a été décentralisée grâce aux nouvelles technologies. Il n’est plus nécessaire d’être physiquement présent pour déceler la criminalité maritime. Au Ghana, nous avons installé le Système d’information et de gestion du trafic des navires – VTMIS – le long de notre littoral et nous récoltons aujourd’hui les fruits de ce système. Les agences de sécurité ont grandement amélioré leur connaissance du domaine maritime et elles sont, aujourd’hui, en mesure de déceler les infractions en mer à partir d’un système de suivi depuis la côte.
À l’heure actuelle, les acteurs des industries maritimes sont en train d’investir massivement dans l’infrastructure, d’où le besoin de trouver des solutions de sécurité et de protection. Il se trouve que les organisations gouvernementales privilégient de plus en plus des solutions globales, qui proposent une intégration flexible des systèmes de sécurité individuels, tels que la surveillance, les armes et les systèmes de contrôle et de commande. Il faut aussi que les systèmes soient interopérables entre les agences et pays alliés.
Le Ghana a découvert du pétrole en 2007 et a commencé la production en décembre 2010, à partir du gisement pétrolier Jubilee, à 60 kilomètres au large de la côte. Deux autres gisements sont en cours de développement. Ces découvertes et les développements qui ont suivi ont entraîné un afflux d’installations offshore, y compris des plateformes de forage mobiles et l’unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO) Kwame Nkrumah.
La croissance du trafic, dans le domaine maritime du Ghana, est exponentielle. Face aux énormes investissements, il est impératif de prendre des mesures concrètes pour fournir une sécurité et une protection adéquates dans le domaine. Le gouvernement ghanéen reconnaît l’importance stratégique du domaine maritime et s’engage à équiper la Marine ghanéenne et d’autres agences de sécurité pertinentes pour qu’elles soient à même de sécuriser adéquatement cet environnement.
De plus, le renforcement de la flotte de la Marine ghanéenne et la création de la police maritime font partie des nombreuses initiatives visant à réaliser l’objectif de sécuriser l’environnement maritime. En fait, la Marine ghanéenne a fait récemment l’actualité pour avoir arrêté huit pirates qui avaient détourné un pétrolier dans les eaux ghanéennes, et ce grâce à un système de suivi efficace et à des plateformes compétentes fournies, ces dernières années, par le gouvernement. Des projets d’acquisition de navires de patrouille offshore pour la marine, équipés de ponts d’atterrissage pour hélicoptères, qui lui permettront d’améliorer sa capacité de suivi et de riposte, sont bien avancés.