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Six états de la Communauté de développement d’Afrique australe (CDAA) ont convenu de renforcer leur coopération pour combattre le fléau du braconnage, notamment celui des rhinocéros et des éléphants.
Ces pays – l’Afrique du Sud, le Botswana, le Mozambique, la Namibie et le Zimbabwe – se sont réunis à Mpumalanga (Afrique du Sud) pour la quatrième réunion multilatérale des chefs de la défense et de la sécurité sur la lutte contre le braconnage. Lors de la réunion, le général Solly Shoke, chef de la Force nationale de défense d’Afrique du Sud (SANDF), a déclaré qu’ils étaient « des états membres très unis » et qu’ils devaient adresser collectivement le braconnage pour trouver une solution commune à long terme.
Après plusieurs années d’augmentation, l’Afrique du Sud a enregistré une légère baisse du nombre de rhinocéros victimes du braconnage en 2017, de 1.054 à 1.028. Mais cela correspond toujours à trois rhinocéros tués chaque jour.
La ministre sud-africaine des Affaires environnementales Edna Molewa a déclaré aux chefs réunis du bloc régional que la collaboration en matière de conservation de la faune sauvage et de mise en application des lois est cruciale.
« La région de la CDAA est unique et pourvue d’une faune sauvage abondante, a-t-elle déclaré. Cela la rend sujette à des menaces quotidiennes de braconnage. En conséquence, la collaboration et la coordination des efforts de mise en application des lois sont cruciales pour préserver l’intégrité écologique de la région. »
Elle a ajouté que la coopération transnationale inclurait le partage de la technologie, la formation, les opérations conjointes et les centres opérationnels conjoints, le partage des informations et les systèmes de communication communs.
Mme Molewa a déclaré qu’il était important que « des mesures judiciaires soient trouvées pour assurer la standardisation des punitions infligées aux braconniers condamnés de la région ».
La CDAA étudie la poursuite des braconniers à travers les frontières et les opérations conjointes pour arrêter les braconniers et confisquer les armes.
Avant la réunion, le lieutenant-général Barney Hlatshwayo, chef de la division des opérations conjointes des SANDF, a déclaré que les criminels trouveront des points faibles en Afrique australe si la poursuite des crimes contre la faune sauvage n’est pas uniforme.
« Cela est dû au fait que les animaux franchissent les frontières. Ils ne connaissent pas les démarcations créées par les humains. De même, les criminels qui attaquent la faune sauvage franchiront les frontières en sachant que, s’ils sont arrêtés, il leur sera possible d’obtenir une condamnation moins sévère dans certains pays », a-t-il déclaré.