VOIX DE L’AMÉRIQUE
Des responsables de la faune sauvage du Kenya ont commencé à insérer des puces électroniques dans des rhinocéros pour lutter contre le braconnage dont sont victimes ces animaux. Les puces et les scanners d’accompagnement permettront aux responsables de la faune sauvage de suivre les mouvements des rhinocéros et aideront également les autorités à récupérer et à confisquer des cornes braconnées.
Le Kenyan Wildlife Service a reçu les équipements nécessaires du Fonds mondial pour la nature, dont le porte parole au Kenya, Robert Magori, a expliqué que chaque rhinocéros aura une première puce implantée dans son corps et une seconde insérée dans sa corne.
« Quand un rhinocéros est tué et la corne coupée et emportée, si cette corne est confisquée et que la puce permet de l’identifier, on saura qu’il s’agit d’un animal braconné, et on pourra prouver qu’il s’agit d’un acte de braconnage », a-t-il précisé.
Les actes de braconnage ont augmenté au Kenya, où l’on ne recense plus qu’une faible population d’environ 1.000 rhinocéros. Selon Robert Magori, les braconniers ont tué au moins 23 de ces animaux en 2012 et au moins 10 depuis octobre 2013.
Il espère que les puces dissuaderont les voleurs qui veulent couper leurs cornes pour les exporter vers l’Asie.
« Ils n’auront aucune idée où se trouvent les puces. Donc, cela pourrait être extrêmement dangereux pour eux de passer par les points d’entrée ou les services d’immigration sans se faire repérer », a ajouté Robert Magori.
Les cornes de rhinocéros sont vendues surtout dans les pays asiatiques où certains consommateurs croient en leurs propriétés curatives. Or, des experts affirment qu’elles ne sont d’aucune utilité pour soigner des maladies. Les cornes sont faites de la même matière que les ongles humains.