VOICE OF AMERICA
La Côte d’Ivoire a adopté une nouvelle constitution dans l’espoir qu’elle soutiendra l’émergence du pays en tant qu’étoile économique montante de l’Afrique, après des années de bouleversement violent.
En octobre 2016, les électeurs ont massivement approuvé la nouvelle charte, 93 pour cent des votants ayant choisi « Oui » avec un taux de participation officiel d’un peu plus de 42 pour cent. La nouvelle constitution était l’objet d’une promesse électorale qu’avait faite le président Alassane Ouattara lors de sa campagne de réélection de 2015. C’est la troisième constitution adoptée par la Côte d’Ivoire depuis son indépendance en 1960, créant ainsi la Troisième République du pays.
« Les promesses de la Troisième République sont les promesses de la paix, la stabilité, l’égalité et la modernité », a déclaré M. Ouattara après la signature du document.
La constitution précédente de la Côte d’Ivoire, écrite sous un régime militaire après le coup d’état de 1999, était au centre d’une décennie de crise, y compris deux guerres civiles. Selon sa clause la plus controversée, elle déclarait que les parents des candidats à la présidence devaient être tous les deux des Ivoiriens nés en Côte d’Ivoire. C’était un coup porté aux personnes du Nord, dont beaucoup, comme M. Ouattara, ont des liens de famille transfrontaliers avec le Burkina Faso et le Mali.
La nouvelle constitution élimine cette règle, qui avait été utilisée pour disqualifier M. Ouattara lors d’un vote en 2000. Aujourd’hui, il suffit qu’un seul parent soit ivoirien. Elle crée aussi le poste de vice-président et un sénat. Le président déclare que ces nouvelles mesures garantiront plus de stabilité politique.
Après six ans avec M. Ouattara à la présidence, le premier producteur de cacao du monde était en bonne voie pour devenir l’économie d’Afrique enregistrant la plus forte croissance en 2016. Toutefois, les critiques ont dénoncé le processus d’adoption de la nouvelle constitution et de sa soumission à un vote comme étant précipité et manquant de transparence.