AGENCE FRANCE-PRESSE
Le Nigeria a été l’hôte d’un sommet international, en mai 2016, pour rechercher des solutions à la violence causée par le groupe extrémiste Boko Haram.
Le président nigérian Muhammadu Buhari a accueilli les dirigeants de l’Afrique de l’Ouest et centrale – du Bénin, ainsi que du Tchad, du Niger et du Cameroun, où le groupe a lancé des attaques. Le président français François Hollande et des diplomates de haut rang des États-Unis, du Royaume-Uni et de l’Union européenne, ont aussi assisté aux pourparlers à Abudja, la capitale nigériane.
Selon le communiqué publié à la fin du sommet, une approche globale est nécessaire, avec une puissance aussi bien coercitive que persuasive, pour mettre fin à la menace.
Le ministre britannique des Affaires étrangères, Philip Hammond, a qualifié la lutte contre l’idéologie extrémiste de
« combat d’une génération contre un démon qui nous détruira tous si nous ne le détruisons pas ».
« Nous devons continuer ce combat jusqu’à ce que le mal soit vaincu et que le bien l’emporte », a-t-il déclaré à l’assemblée, en exhortant les pays de la zone touchée à « gagner les cœurs et les âmes de ceux qui sont terrorisés par Boko Haram ».
Le secrétaire d’État adjoint des États-Unis, Antony Blinken, a aussi rappelé que le respect des droits de l’homme était essentiel, à la suite d’accusations répétées de violences militaires perpétrées contre des civils et des personnes soupçonnées d’appartenir à Boko Haram.
Il a averti que si l’on ne s’attaquait pas aux facteurs d’extrémisme que sont la pauvreté, les privations et le manque d’opportunités et d’éducation, on risquait de voir apparaître un « Boko Haram 2.0 », même si le groupe essuyait une défaite militaire.
Près de sept ans de violences dans le nord-est du Nigeria ont fait au moins 20.000 morts et déplacé plus de 2,6 millions de personnes dans le cadre de l’un des conflits les plus brutaux du monde.