Personnel de l’état-major unifié des États-Unis pour l’Afrique
Certains problèmes ne sont pas faciles à résoudre. La décision déconcertante d’un jeune homme ou d’une jeune femme de quitter la maison pour rejoindre les rangs d’un groupe terroriste comme l’EI, al-Shebab ou Boko Haram, est l’un de ces problèmes.
Environ 5.600 personnes ont quitté l’Afrique pour aller combattre en Irak et en Syrie. L’État islamique et d’autres groupes terroristes partageant les mêmes idéologies déviantes ont réussi à recruter sur le continent et aussi loin qu’en Europe occidentale et en Amérique du Nord. Ces recruteurs sévissent dans le cyberespace, dans les écoles et les lieux de culte. Ils promettent toutes sortes de choses, y compris des aventures captivantes et le salut éternel. Une dernière vidéo de recrutement d’al-Shebab a même comparé la vie au sein du groupe terroriste à un safari complet avec chasse au gros gibier.
Les recrues sont l’élément vital de ces organisations terroristes, et sans un flux permanent de nouveaux membres, elles s’assèchent et meurent. Il est donc essentiel de comprendre les tactiques de recrutement et l’attrait des groupes pour le public qu’ils ciblent. C’est une tâche difficile, mais face à un enjeu aussi important, les professionnels de la sécurité ne peuvent pas céder de terrain sur ce champ de bataille idéologique.
Heureusement, les pays africains répondent à l’appel. Au Kenya, des programmes de police de proximité demandent aux agents de maintien de l’ordre de collaborer avec des groupes de citoyens pour éradiquer les extrémistes et rendre les rues plus sûres. Au Maroc, le royaume a financé un centre de 20 millions de dollars pour former des dignitaires religieux et des imams, originaires du monde entier, à des pratiques religieuses modérées. En Somalie et en Algérie, les gouvernements investissent dans des programmes de déradicalisation et prennent soin des jeunes qui sont tombés dans les filets de la terreur. À Djibouti, la mise en place d’un centre d’excellence pour lutter contre l’extrémisme violent est en cours. Sur tout le continent, des personnes de bonne volonté recherchent les causes sous-jacentes de la colère des jeunes et essayent de proposer une alternative à l’extrémisme.
La bonne nouvelle est que les extrémistes ne peuvent pas remporter une bataille d’idées. Ils n’ont rien à offrir. La dure réalité au sein de groupes comme l’EI ne correspond pas à leur discours. Si chacun s’efforce d’exposer les mensonges utilisés par les extrémistes pour recruter, ces forces malveillantes n’auront aucune chance de succès.