PERSONNEL D’ADF
Une nuit de février 2021, les lycéens du collège scientifique gouvernemental de l’État du Niger (Nigeria) dormaient lorsque plus de cinquante hommes armés provenant d’une forêt voisine ont attaqué le campus, qui n’avait qu’un seul garde pour leur résister.
Alors même qu’un poste de police se trouvait à moins de 3 km, les envahisseurs ont rôdé dans le campus pendant trois heures sans interférence. Ils ont pris la fuite vers la forêt avec 42 otages, pour la plupart des jeunes garçons d’environ 15 ans, selon le magazine The Africa Report.
L’invasion a déclenché un tollé général dans le pays. Elle était similaire aux enlèvements de 276 lycéennes de Chibok par le groupe extrémiste Boko Haram en 2014, aux enlèvements de 317 jeunes filles élèves d’une école secondaire dans l’État de Zamfara en février 2021 et à d’autres situations d’otage au Nigeria.
Mais contrairement à ces autres enlèvements, l’incident dans l’État du Niger a pris fin assez rapidement. Le gouverneur Abubakar Sani Bello a envoyé un groupe local d’autodéfense dans les forêts pour une mission de recherche et sauvetage. Les ravisseurs ont libéré la plupart des captifs au bout de dix jours.
Dans certaines régions du Nigeria, les attaques de bandits armés et d’extrémistes sont si fréquentes que les civils ont créé des groupes d’autodéfense pour aider les policiers et les soldats accablés.
Ces justiciers affrontent exactement les mêmes dangers que leurs homologues officiels. En mars 2021, des bandes criminelles ont tué deux douzaines de gardes d’autodéfense et un soldat dans le Nigeria central. Des douzaines de bandits à moto ont tiré sur les justiciers lors d’une embuscade dans la zone de gouvernement local de Mariga, État du Niger. Les justiciers traquaient des bandits qui avaient attaqué un poste militaire dans la région.
Le but initial de Boko Haram, formé en 2002, était d’instaurer une forme fanatique d’Islam « pur » dans le Nord du Nigeria, avec pour vision ultime le renversement du gouvernement nigérian. L’insurrection actuelle du groupe a commencé en 2009. Depuis lors, il a causé plus de 36.000 morts et a forcé hors de leur foyer un nombre de personnes estimé à 2,3 millions.
La violence liée à Boko Haram et à sa branche, la Province d’Afrique de l’Ouest de l’État islamique, a doublé depuis 2015, lorsque le gouvernement lança une offensive majeure pour déloger les groupes, selon le Centre africain pour les études stratégiques. Par la suite, explique le centre, les deux groupes se sont concentrés sur les régions à faible population de l’État de Borno, notamment la forêt de Sambisa au terrain accidenté en bordure des montagnes du Nord-Ouest du Cameroun et les marais « firki » (coton noir) au Sud et au Sud-Ouest du lac Tchad.
Mais les groupes extrémistes ne constituent pas le seul problème. Des bandes criminelles rôdent dans le Nord-Ouest et le centre du Nigeria en volant le bétail et en enlevant les gens pour les rançonner. Ils tuent, pillent et mutilent. Ils incendient les maisons. Ils n’ont pas d’idéologie et leur motivation est purement financière. On craint de plus en plus qu’ils ne soient infiltrés par les extrémistes du Nord.
UN PROBLÈME D’ÉCHELLE
Les policiers et les soldats n’ont pas réussi à stopper l’extrémisme, le banditisme et la violence intercommunale. Mais les observateurs déclarent que ce n’est pas entièrement leur faute. Le Nigeria a un problème d’échelle. Bien qu’il soit seulement le quatorzième pays d’Afrique en termes de superficie, c’est le pays le plus peuplé du continent, et qui possède la plus grande économie. Ses 36 états incluent des majorités chrétiennes au Sud et des majorités musulmanes ou Nord. C’est l’un des pays les plus culturellement diverses du monde, avec plus de 500 langues et 300 groupes ethniques. Et le terrain peut être difficile, en particulier pendant la saison des pluies.
Il existe aussi un problème de chiffres. Le rapport policiers/civils est bien inférieur aux recommandations des Nations unies. Le service d’actualités New Humanitarian note aussi « le manque d’équipement, la mauvaise formation et le piètre moral de l’officier moyen » dans les agences de police du Nigeria.
Le gouvernement fédéral a fait appel à ses forces armées pour recevoir de l’aide mais celles-ci ont aussi des effectifs insuffisants et sont dépassées par le conflit du Nord-Est. Et les soldats ne sont pas formés pour assumer des responsabilités policières. « Cela veut dire qu’ils tirent trop fréquemment pour tuer, avec une impunité presque totale », selon le rapport du New Humanitarian.
Ces conditions ont conduit à l’apparition des justiciers, citoyens qui décident d’appliquer eux-mêmes la loi. Dans la plupart des régions du monde, les justiciers constituent une menace pour la sécurité. Dans certaines régions du Nigeria, ils deviennent une nécessité approuvée par l’État.
UN PROBLÈME CROISSANT
Le problème empire. Le nombre d’enlèvements au Nigeria a augmenté de 169 % entre le début 2019 et la fin 2020, selon un rapport de l’institut des États-Unis pour la paix.
Dans le rapport affiché sur son site web et intitulé « Six méthodes alternatives pour mesurer la paix au Nigeria », l’institut conclut que le niveau croissant d’insécurité dans le pays pourrait être attribué à la mauvaise performance de ses agences de sécurité. À son tour, ceci conduit au recours aux groupes d’autodéfense par les Nigérians pour qu’ils assument eux-mêmes la responsabilité de la loi.
« Selon la mesure du nombre de décès, le Nigeria semble affligé par la violence, déclare le rapport. Selon certains comptes rendus, la pandémie du Covid-19 a augmenté la fréquence des expériences de violence. »
Le rapport de l’institut a utilisé des recherches conduites dans quatre états nigérians. Il note que les habitants qui demandent de l’aide à la police signalent des résultats décevants. 64 % des participants déclarent que cette expérience est « difficile » ou « très difficile ».
« Il existe un soutien fort pour les groupes d’autodéfense, selon le rapport. Alors que de nombreux observateurs sont préoccupés par la prise de responsabilité et la discipline de ces justiciers, et que la supervision de leurs activités est limitée, les Nigérians qui ont participé à cette étude expriment un soutien fort pour les groupes d’autodéfense. Plus de 8 participants sur 10 dans tous les états étudiés conviennent que “les justiciers apportent une contribution positive à la sécurité au Nigeria”. »
L’institut dit que moins de 10 % des participants pensent que les justiciers ont un impact négatif sur la sécurité nigériane. Bien que les sondages de l’institut aient concerné seulement 4 des 36 états du pays, les résultats peuvent être généralement considérés comme cohérents avec le reste du pays. La société de sécurité SBM Intelligence basée à Lagos a signalé qu’en avril 2021 590 Nigérians avaient été tués lors d’attaques violentes dans le pays. Seuls cinq états avaient été épargnés.
LA POLITIQUE NATIONALE
La position du gouvernement nigérian continue à être la suivante : avec des ressources suffisantes, les policiers et les soldats peuvent protéger les habitants sans forces auxiliaires. Mais ce n’est pas le point de vue d’un grand nombre de gouverneurs des 36 états du pays, qui ont appris à fermer les yeux lorsque des groupes d’autodéfense sont formés, et dans bien des cas à les approuver.
Un tel groupe s’appelle la Force opérationnelle civile conjointe, créée dans l’État de Borno en 2013. Il a commencé comme groupe de chasseurs locaux qui souhaitaient protéger leurs communautés mais, comme le signale le service d’actualités The Conversation, le groupe opérationnel est bientôt devenu intégré à l’effort officiel de contre-insurrection du gouvernement. En 2016, des experts ont déclaré au magazine The Economist que la force opérationnelle avait plus de 26.000 membres dans les états de Borno et Yoko. 1.800 d’entre eux touchaient un salaire de 50 dollars par mois.
Au cours des années, la force opérationnelle a utilisé ses profondes connaissances des communautés locales et du terrain pour identifier les membres de Boko Haram et limiter leurs attaques. Récemment, la force opérationnelle a assuré la sécurité dans les camps pour personnes déplacées. Mais comme beaucoup de groupes d’autodéfense nigérians, les membres de la force ont aussi été accusés d’abus, y compris des assassinats. En 2017, les Nations unies ont dû faire pression sur la force pour qu’elle mette fin à la pratique de recruter les enfants.
Certains groupes d’autodéfense commencent comme des groupes policiers autoproclamés qui obtiennent leur légitimité grâce à l’approbation du gouvernement. Les Garçons de Bakassi ont commencé à patrouiller dans un marché de la ville d’Aba, État d’Abia. Aujourd’hui, ils sont actifs dans le Sud-Est du pays. Le gouvernement de l’État les a rebaptisé Service d’autodéfense de l’État d’Abia en 2000, en leur donnant de l’argent et des équipements. La même année, le gouverneur de l’État d’Anambra a invité les Garçons de Bakassi à faire face à la criminalité en hausse dans l’état. L’Assemblée législative de l’État a adopté une loi pour légitimer le groupe en tant que Services d’autodéfense d’Anambra. L’État d’Imo a fait de même.
Les Garçons de Bakassi n’ont pas été universellement accueillis. En 2018, la Cour suprême du Nigeria a confirmé la condamnation à mort imposée à trois membres des Garçons de Bakassi pour deux assassinats commis en 2006. Les journaux Punch du Nigeria signalent que la juge Amina Augie, qui a prononcé la décision de la Cour suprême, a déclaré : « Les Garçons de Bakassi ne sont rien d’autre que des hors-la-loi ». Elle a dit qu’ils étaient des « anarchiques qui agissaient hors du cadre de la loi dans leur quête illégale et malavisée pour rendre la justice en assassinant les criminels présumés ».
IL N’Y A PAS DE GROUPE « TYPIQUE »
Il n’y a pas de groupe « typique » d’autodéfense au Nigeria. Certains sont financés et équipés par les gouvernements locaux. D’autres groupes réunissent des centaines, voire des milliers de volontaires. Et d’autres encore sont créés spontanément par des gens qui veulent se venger, sur la demande des chefs locaux pour punir une attaque.
Les problèmes de sécurité du Nigeria sont ceux de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel. Avec plus de 200 millions d’habitants, le Nigeria a une énorme influence dans toute la région. Comme l’a remarqué le magazine Foreign Affairs, « lorsque le Nigeria tombe en récession, les autres économies de la région arrêtent typiquement leur croissance ».
En soulignant les échecs des groupes de sécurité régionaux, Foreign Affairs a noté qu’ils « ont aussi le potentiel de formuler des réponses plus flexibles et nuancées aux défis locaux de sécurité, en particulier si le gouvernement fédéral peut commencer à affronter certains facteurs économiques d’instabilité ».
D’autres ont aussi défendu les groupes, en déclarant qu’ils constituent une réaction logique au problème.
Godwin Obaseki, gouverneur de l’État d’Edo, a déclaré : « Notre régime est celui d’une fédération, nous avons trois niveaux de gouvernement : fédéral, d’état et local. Pourquoi la sécurité devrait-elle être réservée au niveau fédéral ? Que se passe-t-il aux deux autres niveaux ? Tant que nous ne faisons pas face à ce déséquilibre structurel, nous ne pourrons pas affronter le problème noyau de la sécurité. »
Certaines régions ont établi une réglementation pour surveiller les groupes d’autodéfense. Selon un rapport du site web The Conversation, la réglementation officielle n’a pas éliminé complètement les abus mais elle semblerait être plus utile que l’interdiction des groupes.
The Conversation remarque : « En outre, l’efficacité de l’autodéfense pour combattre le crime ne peut pas être niée. Avec des mécanismes améliorés de formation et de prise de responsabilité, ces groupes pourraient être une composante importante du maintien de l’ordre dans la communauté. »
Les critiques des groupes d’autodéfense déclarent que le manque de sécurité dans l’ensemble du pays peut être affronté uniquement avec des systèmes policiers et militaires vraiment robustes. Tout autre effort représente un échec de la nation, disent-ils.
Shehu Sani, sénateur du Parti démocratique populaire à Kaduna, a déclaré en mai 2021 que le Nigeria devait restructurer et mieux financer sa police.
Selon un reportage publié dans The Guardian, il a dit : « Le gouvernement n’a pas été à la hauteur de ses responsabilités et a déçu nos attentes. Le cas des officiers de sécurité corrompus qui pillent le budget de la défense doit être traité et le bien-être des soldats doit être amélioré. Les soldats et les policiers doivent être mieux armés pour affronter les bandits et les terroristes. »
Le Nigeria Présente Toute Une « Palette » De Réponses De Sécurité
Le Dr Mark Duerksen est associé de recherche au Centre africain pour les études stratégiques. Ses recherches se concentrent sur les environnements de sécurité du Nigeria et l’urbanisation inégalée de l’Afrique, avec les défis et les opportunités de sécurité présentés par les villes. Ses projets au Centre concernent le suivi des actualités liées à la sécurité et la création d’une infographie analytique. Africa Defense Forum (ADF) a interviewé le Dr Duerksen par e-mail. Ses commentaires ont été modifiées pour les adapter au présent format.
ADF : Les groupes de mercenaires au Nigeria fonctionnent-ils vraiment ? Il semble que beaucoup d’entre eux deviennent aussi mauvais que les organisations qu’ils combattent. Une juge fédérale nigériane, par exemple, a déclaré que les Garçons de Bakassi ne sont « rien d’autre que des hors-la-loi ».
Dr Duerksen : C’est une question complexe. Déterminer si les groupes de sécurité nigérians régionaux et locaux, mais non gouvernementaux, fonctionnent n’est pas toujours clair ; dans certains cas, il peut être trop tôt pour le faire. Je pense qu’il est important de faire une distinction entre :
• Les organisations de sécurité privées qui sont en général engagées par des intérêts privés.
• Les milices et les groupes d’autodéfense locaux qui sont créés pour défendre les biens locaux et les communautés, et parfois sont tolérés, équipés et entraînés par les gouvernements locaux.
• Les groupes de sécurité régionaux qui sont établis ou officiellement approuvés par les gouvernements des états, même si leur conformité à la constitution est contestée.
Toutes ces forces se chevauchent parfois géographiquement et sont actives au Nigeria en plus des innombrables forces militaires du pays, des nombreuses divisions de la police fédérale et des autres forces de sécurité telles que le Service de sécurité d’état. Il y a donc vraiment une « palette » de réponses sécuritaires au Nigeria avec tous ces groupes différents essayant ostensiblement d’améliorer la protection du pays contre les nombreux groupes armés qui y sont actifs.
En ce qui concerne le recours aux groupes d’autodéfense ou aux nouvelles forces régionales pour combler le vide sécuritaire, ces groupes suivent souvent un modèle similaire, en s’engageant finalement dans le type de comportement criminel et d’abus qu’ils avaient la mission d’empêcher. C’est le cas pour les milices d’autodéfense dans le Nord-Ouest : elles étaient initialement établies par les agriculteurs locaux pour protéger leurs intérêts contre les milices bien armées appuyant les bergers. Avec le temps, elles ont commis des actes de torture, des atrocités, et elles ont même engendré les bandes criminelles notoires qui sont actives dans la région.
Des résultats tels que celui-ci, qui sont aussi constatés dans le cas des Garçons de Bakassi, sont le produit du manque de supervision et du manque de formation de ces forces comparé aux forces de sécurité officielles.
ADF : Existe-t-il des exceptions ?
Dr Duerksen : Oui, il y a des communautés qui ont absolument bénéficié de la création de groupes locaux qui patrouillent et maintiennent la veille, mais cela dépend souvent de l’engagement et de la supervision de chaque chef local plutôt que des contrôles institutionnels et de la prise de responsabilité. Il peut donc être difficile de dupliquer tout succès de ce genre pour réduire sensiblement l’insécurité systémique au Nigeria.
En fin de compte, ces solutions de sécurité « alternatives » ne fourniront probablement pas de résultats durables si elles ne peuvent pas être intégrées dans des institutions officielles qui les surveilleront, les entraîneront et les rendront responsables. Entre-temps, les événements violents commis par les groupes armés et documentés au Nigeria ont augmenté considérablement au cours des cinq dernières années, de moins de 700 événements par an à plus de 2.000. Chaque année, un nombre important d’événements associés à la violence contre les civils sont attribués aux forces de sécurité du Nigeria et aux milices qui avaient été initialement créées pour améliorer localement la sécurité.
ADF : Malgré toute la publicité lors de leur création, les groupes mercenaires Amotekun et Shege-Ka-Fasa ne semblent pas accomplir grand-chose.
Dr Duerksen : Ce que ces deux groupes accomplissent, au-delà d’engendrer la controverse en terme de leur légalité, demeure incertain. Entre-temps, le grand nombre d’enlèvements contre rançon dans le Nord et la violence du secteur de la sécurité contre les civils dans le Sud-Ouest continuent. En outre, la régionalisation de la sécurité peut provoquer des problèmes non anticipés si ces forces sont sujettes à des préjugés ethniques ou agissent sous la bannière du nationalisme ethnique. En fin de compte, si ces forces régionales ne sont pas professionnalisées, elles pourraient aggraver les divisions régionales qui tourmentent le Nigeria depuis longtemps. C’est la dernière chose dont le Nigeria a besoin : le développement de forces de sécurité loyales à leur région et organisées ethniquement, en particulier lorsqu’elles sont liées à des groupes séparatistes tels que le Réseau sécuritaire oriental, récemment établi par les chefs du mouvement militant appelé Peuple indigène du Biafra.
ADF : Il semble probable que la seule solution à long terme pour les problèmes de sécurité du pays soit un engagement pour recruter et former davantage de policiers, peut-être davantage de soldats, et abolir la pratique des mercenaires. Est-ce une théorie erronée ?
Dr Duerksen : Le problème est le suivant : le plus souvent, la création d’une nouvelle force ou la prise en charge de ces questions grâce à des groupes d’autodéfense ou des groupes de sécurité nouvellement approuvés est le chemin suivi par le Nigeria, au lieu d’avoir des politiciens et des fonctionnaires civils engagés dans un effort difficile et à long terme de réforme du secteur de la sécurité, de professionnalisation et de développement des liens de confiance. Des réformes sensées ont été proposées par des panels d’experts mais elles n’ont jamais été complètement mises en œuvre et, au cours des années, les unités de police nécessitant une réforme ont été essentiellement rebaptisées avec de nouveaux noms et reconstruites sans faire face à leurs problèmes sous-jacents. Il existe des propositions et un certain optimisme selon lequel des unités plus efficaces pourraient être établies grâce à des initiatives de police de proximité. La voie est donc libre pour l’innovation et les nouvelles idées dans la mesure où elles sont créées pour faire face aux problèmes identifiés par le processus d’examen et leurs résultats sont évalués en fonction du temps. Ceci pourrait aussi être fait avec la création de forces de sécurité publique, ce qui aiderait le Nigeria à contempler des solutions sécuritaires plus complètes et intégrées.
En bref, l’architecture de la sécurité au Nigeria peut être trop complexe et nébuleuse et elle manque souvent de transparence et de prise de responsabilité, lesquelles seraient nécessaires pour une réforme efficace. C’est quelque chose qui doit être adressé pendant le processus de développement d’une stratégie de sécurité nationale multidimensionnelle. Une réforme sérieuse et un effort de formation de l’armée et de la police du pays concentré sur l’intégration des réponses de sécurité (avec la participation des services gouvernementaux et des initiatives de développement social et de justice) représentent la meilleure option du Nigeria pour faire face à la diversité des menaces de sécurité pesant sur le pays.