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Voisins ouest-africains, le Ghana et la Côte d’Ivoire souhaitent régler un litige de longue date portant sur leur frontière maritime. Cette initiative pourrait apaiser les relations parfois tendues entre les deux pays et préparer la voie à l’exploration pétrolière et gazière.
Les deux pays n’ont jamais officiellement défini cette délimitation. En effet, leurs cartes indiquant les eaux du large se superposent partiellement.
L’exploration pétrolière dans le golfe de Guinée de l’Afrique s’est accélérée depuis que le Ghana a découvert l’immense champ pétrolier et gazier Jubilee en 2007 et l’a mis en service en un temps record fin 2010. D’après les estimations, ce champ contient des réserves équivalant à 2 milliards de barils de pétrole et à 34 milliards de m3 de gaz naturel.
La Côte d’Ivoire, entretemps, n’a procédé au forage que d’un petit nombre de puits d’exploration offshore pendant sa crise politique d’une dizaine d’années qui s’est terminée en 2011. Le pays veut à présent développer son secteur pétrolier et gazier. Il fait d’ailleurs valoir que certaines zones offshore revendiquées par le Ghana se trouvent à l’intérieur de ses eaux territoriales.
Avec le retour de la stabilité politique, l’économie de la Côte d’Ivoire, le premier producteur mondial de cacao, a affiché une croissance de 9,8 pour cent en 2012. Toutefois, le gouvernement vise à diversifier l’économie, car le cacao représente 40 pour cent des exportations.
Par ailleurs, ses blocs offshore, susceptibles de générer des revenus et largement sous-exploités, suscitent à nouveau un grand intérêt.