Les Forces armées sénégalaises prennent pour cible l’abattage illégal et le trafic des arbres pour ralentir le détournement des ressources naturelles précieuses.
En mai 2025, elles ont annoncé que l’opération Faxass dans la zone militaire 6 avait saisi 344 troncs d’arbre illégalement récoltés dans les forêts de Pata et Guimara. Le nom de l’opération signifie « vol » en langue wolof.
Selon un reportage du site web d’actualités Dakaractu, « l’armée démontre sa détermination à réduire ce trafic, qui alimente un commerce transfrontalier lucratif, souvent orchestré par des réseaux bien organisés, actifs entre le Sénégal et la Gambie. L’opération FAXASS, en plus de ses effets immédiats, envoie un message clair : les forêts ne seront plus laissées entre les mains des prédateurs. »
Le vol du bois illégal fait perdre aux pays africains une somme estimée à 17 milliards de dollars par an. L’un des types de bois les plus appréciés et les plus rares est le bois de rose, utilisé en Chine pour fabriquer des meubles de luxe. Une étude de l’Agence d’investigation environnementale a trouvé que plus de 3 millions de tonnes de bois de rose d’une valeur de plus de 2 milliards de dollars sont emportées annuellement d’Afrique de l’Ouest et expédiées en Chine.
Malgré une interdiction gouvernementale de 2022 concernant toutes les exportations de bois, la Gambie reste une source majeure de bois de rose expédié en Chine tous les ans. Les contrebandiers transportent le bois récolté dans la région sénégalaise de Casamance et l’expédient du port de Banjul, capitale de Gambie, avec l’aide des autorités portuaires et de la police complices.
Le Sénégal pense que l’opération Faxass et les autres efforts de protection des ressources naturelles dissuaderont les trafiquants.
« En intensifiant les opérations de ce type, les forces armées espèrent non seulement protéger l’environnement mais aussi restaurer l’autorité de l’état dans ces zones dont l’accès est souvent difficile et qui sont depuis longtemps ouvertes à l’exploitation illégale », selon le reportage de Dakaractu.
