Le personnel des États-Unis et de Libye se sont entraînés ensemble à l’occasion d’une mission qui a développé des aptitudes efficaces de contrôle aérien tactique conjoint. Cet effort avait aussi un autre but : promouvoir la réunification des institutions libyennes militaires et sécuritaires, divisées depuis longtemps.
L’événement du 26 février sur la terre et dans les airs, dans une localité dispersée et désertique près de Syrte (Libye), a réuni l’état-major unifié des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM), le commandement stratégique unifié des États-Unis et les forces du gouvernement d’unité nationale (GUN) de Libye et de l’Armée nationale libyenne (ANL).
Le personnel au sol jouant le rôle de contrôleurs d’attaque terminale conjointe (JTAC) a utilisé des télémètres lasers, des trousses d’assaut tactique Android et des outils GPS pour recueillir et désigner les emplacements de cible et examiner le paysage. Les pilotes américains de la 2ème escadre de bombardement, base aérienne de Barksdale en Louisiane, ont survolé la zone d’entraînement avec deux bombardiers B-52H Stratofortress tout en communiquant avec le personnel au sol.
L’événement a été mené pour montrer l’unité militaire et le professionnalisme libyens tout en démontrant l’engagement américain pour coopérer avec les partenaires internationaux, selon l’AFRICOM. Les missions telles que celle-ci aident les États-Unis et leurs partenaires à maintenir leur état de préparation, leurs compétences et leur capacité d’agir efficacement ensemble pour relever les défis communs de sécurité.

ARMÉE DE L’AIR DES ÉTATS-UNIS
« Nous sommes engagés envers la continuation de la coopération avec les forces libyennes pour soutenir une Libye stable, unifiée et souveraine », déclare le lieutenant-général John Brennan, commandant adjoint de l’AFRICOM.
L’entraînement conjoint a démontré ce qu’on appelle l’appui aérien rapproché « 9-line », processus normalisé pour transmettre les informations entre le commandement au sol et les aéronefs à voilure fixe et tournante survolant une zone d’opération.
La « 9-line » comprend typiquement, entre autres, les informations sur l’emplacement, la distance, l’élévation et la description de la cible envisagée. Elle fournit aussi des informations aériennes sur la façon dont les forces terrestres identifieront les cibles, par exemple avec une lumière infrarouge ou laser ou avec de la fumée, et la distance entre la cible et les forces amies.
Pour développer une « 9-line » performante, les forces terrestres doivent connaître les limites de vitesse et d’altitude, les spécifications de munition et les niveaux de carburant de chaque aéronef participant, selon le journal Air Observer. Le personnel JTAC compile ces informations avec des détails sur les emplacements et l’espace de bataille en quelques minutes.
Le B-52H Stratofortress est l’un des trois types de bombardiers dans l’inventaire de l’Armée de l’air des États-Unis. Ce bombardier lourd à long rayon d’action peut voler à des vitesses subsoniques et à une altitude jusqu’à 15.000 mètres, il a une portée de plus de 14.000 km sans besoin de ravitaillement en carburant et ce ravitaillement peut être effectué en plein vol.
L’entraînement aérien conjoint est le tout dernier d’une série d’engagements américains en Libye. En décembre 2024, Jeremy Berndt, chargé d’affaires de l’ambassade des États-Unis en Libye, a annoncé la signature d’un contrat de location pour une nouvelle ambassade américaine à Tripoli.
Le général Brennan et d’autres se sont réunis avec les chefs du GUN et de l’ANL du 4 au 6 février à Benghazi, Syrte et Tripoli pour encourager une meilleure coopération sécuritaire.
Le général a déclaré pendant la visite : « Au cours de ce voyage, nous avons pu constater une reconstruction positive importante et des efforts visant à améliorer le professionnalisme militaire à Tripoli, Benghazi et Syrte. Ce que nous avons observé démontre la détermination et la résilience de la Libye, et son souhait de stabilité, développement économique et prospérité grâce à la coopération avec le gouvernement des États-Unis et les investissements privés. »