MAINTIEN DE LA PAIX DES NATIONS UNIES
Afin de remplir leur mandat de protection des civils, les Casques bleus participant à la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) sont souvent confrontés à des situations dangereuses dans des zones reculées, avec un accès limité aux services médicaux. Un module chirurgical mobile léger déployé avec le bataillon du Malawi a considérablement amélioré la sécurité et la sûreté des Casques bleus.
Fonctionnant 24 heures sur 24, le module chirurgical mobile léger comporte une composante statique et une composante mobile, gérées par 31 Casques bleus. La composante statique sert de centre médical de référence aux hôpitaux de niveau 1 et dispose d’un bloc opératoire, d’un service d’urgences, d’un service de radiologie, d’un laboratoire, d’une pharmacie et d’une unité de soins intensifs. La composante mobile est un fourgon équipé d’un bloc opératoire et d’un matériel de pointe qui accompagne les troupes dans les zones difficiles d’accès. Il a commencé ses opérations en mai 2022.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, la télé-
médecine permet de « guérir à distance ». Sur le terrain, lorsque les Casques bleus et les partenaires se trouvent en situation d’urgence médicale, elle représente un excellent moyen pour les chirurgiens de soutenir un médecin sans être physiquement présents.
« 90 % des gens meurent au combat à cause d’une hémorragie importante. Cette installation est en permanence plus près des troupes », déclare le capitaine Tadziwana Kapeni.
Lorsqu’un Casque bleu est blessé et qu’une évacuation n’est pas possible, le module mobile permet de prendre des mesures de réanimation chirurgicale immédiates avant que le patient ne soit transféré vers un niveau de soins supérieur.
Au cours des combats intenses à Kiwanja, dans l’Est de la RDC, trois soldats marocains servant avec la MONUSCO ont subi des blessures potentiellement mortelles. L’équipe chirurgicale mobile a effectué une réanimation et une chirurgie immédiates sous le feu de l’ennemi. Sans sa présence, les patients seraient morts en quelques heures, car l’évacuation n’était pas possible au milieu des tirs incessants dans une zone d’exclusion aérienne.
« Cette technologie est un multiplicateur de force qui devrait être intégré dans les soins médicaux des combat modernes, même dans le contexte civil », déclare le lieutenant-colonel Phillip Chitekwe, commandant du bataillon du Malawi. « Je pense que la paix est possible et qu’elle commence avec chacun d’entre nous en tant que Casque bleu. »