PERSONNEL D’ADF
Pour la sixième fois consécutive depuis 2003, les citoyens du Somaliland ont participé à des élections multipartites largement pacifiques. Le vote a été certifié libre et honnête par 60 observateurs internationaux et les résultats ont été acceptés par tous les trois partis qui avaient présenté des candidats.
De façon tout aussi remarquable, les élections de novembre 2017 ont employé la technologie d’avant-garde de la reconnaissance de l’iris pour enregistrer et identifier les votants, une première mondiale. Le Somaliland a 704.000 votants inscrits, sur une population d’environ 3,5 millions.
La reconnaissance biométrique de l’iris utilise des techniques de reconnaissance des formes basées sur des images de haute résolution de l’iris des yeux. À cause de sa faible marge d’erreur et de sa vitesse, la reconnaissance de l’iris est aujourd’hui l’une des façons les plus fiables de confirmer l’identité d’une personne.
Il y avait trois candidats à la présidence. Le vainqueur, Muse Bihi Abdi, est un ancien officier militaire qui avait été formé en Russie à la fin des années 1970.
Les trois candidats s’affrontaient pour succéder à Ahmed Silanyo, qui a quitté son poste après un seul mandat, bien qu’il ait été prolongé. Il aurait dû quitter le pouvoir en 2015 à la fin de son mandat de cinq ans, mais le Parlement du Somaliland prolongea le mandat de deux ans pour qu’il puisse diriger la nation dans une période de sécheresse.
Le Somaliland, ancienne colonie britannique, s’est séparé du reste de la Somalie en 1991. Depuis lors, le territoire a géré ses propres affaires mais il n’a jamais été reconnu comme pays indépendant. Malgré le manque de reconnaissance internationale, des observateurs de 24 pays ont surveillé l’élection.
Pour la première fois, les candidats ont participé à des débats télévisés en direct. Le premier a été organisé par Inspire, un groupe de jeunes, qui a dit que le débat avait causé plus de 2 millions de réactions, juste sur Twitter.