Close Menu
    Facebook X (Twitter) Instagram
    Facebook X (Twitter) Instagram
    Africa Defense Forum
    • page d’accueil
    • Actualités du Jour
    • Magazine
      • articles
      • Point de vue
      • Image du passé
      • Où suis-je ?
      • Défense et sécurité
      • Battement du cœur de l’Afrique
      • L’Afrique aujourd’hui
      • Perspective africaine
      • Outillage de la profession
      • Force future
      • Maintien de la paix
      • Se donner la main
    • Les menaces de la sécurité
    • Sur ADF
      • Pour Nous Contacter
      • Abonnement
    • Contribuer
    • Archives
    • Français
      • English
      • العربية
      • Português
    • Français
      • English
      • العربية
      • Português
    Africa Defense Forum
    Home»Actualités du Jour»Les drones présentent une menace croissante pour les ports africains
    Actualités du Jour

    Les drones présentent une menace croissante pour les ports africains

    EBUNOLUWA GEORGE OJO-AMI ET MARCEL PLICHTABy EBUNOLUWA GEORGE OJO-AMI ET MARCEL PLICHTAaoût 26, 20257 Mins Read
    Une fumée s’élève après une frappe de drone à Port-Soudan le 6 mai 2025. L’attaque a mis en lumière la vulnérabilité des ports africains aux attaques asymétriques. AFP/GETTY IMAGES
    Facebook Twitter LinkedIn Pinterest E-mail Reddit WhatsApp Copy Link

    La milice des Forces de soutien rapide (FSR) du Soudan a lancé une attaque par drone le 4 mai contre des installations militaires et civiles de Port-Soudan, lieu stratégique utilisé par les Forces armées soudanaises (FAS). Les drones, qui sont selon des rapports des copies chinoises du drone kamikaze iranien Shahed-136, ont endommagé l’infrastructure, notamment des dépôts de carburant, tué au moins 12 personnes et blessé 30.

    L’attaque met en lumière une préoccupation plus vaste : de nombreux ports d’Afrique sont vulnérables face aux frappes de drone conduites par des états ou des acteurs non étatiques.

    À mesure que les drones deviennent plus fréquents sur les champs de bataille du continent, la probabilité des attaques contre l’infrastructure maritime augmente. Les drones sont déjà utilisés contre les ports et les installations du littoral dans d’autres régions du monde. Entre 2016 et 2022, les frappes de drone conduites par les Houthis ont ciblé des raffineries et des usines de dessalement saoudiennes. Les drones russes ont ciblé maintes fois les quais céréaliers d’Ukraine dans la ville portuaire d’Odessa.

    Les ports sont cruciaux et exposés

    Les ports africains encouragent l’activité économique, permettent l’accès humanitaire et sont des plateformes de puissance militaire et d’influence politique. Historiquement, les menaces pesant sur les ports d’Afrique provenaient de la piraterie, la pêche illégale et la contrebande. Aujourd’hui, les frappes de drone posent un nouveau risque de perturbation. Les installations maritimes sont uniquement vulnérables aux attaques de drone à cause de leur configuration ouverte, leur périmètre difficile à défendre et leur haute concentration d’infrastructure critique. Ces caractéristiques transforment les ports en cibles faciles pour les attaques, qui ont un coût faible mais un impact élevé.

    Les frappes de drone contre les ports commerciaux peuvent nuire aux économies nationales et régionales. Par exemple, l’Éthiopie n’a pas de littoral mais reçoit ses biens importés à partir de quelques ports dans les pays voisins. Une attaque contre l’un de ces ports peut causer des retards dans l’arrivée des navires transportant des biens critiques et perturber l’économie. Inversement, si les sociétés ne peuvent pas accéder à un port pour exporter leurs produits, ceci peut accroître les coûts dans toute la chaîne logistique. Le risque est particulièrement élevé pour les pays tels que l’Angola et l’Algérie qui comptent sur l’exportation des ressources naturelles pour générer des revenus.

    L’attaque contre Port-Soudan montre la portée potentielle des dommages. Les frappes de drone ont endommagé les dépôts de carburant, le terminal principal de conteneurs de la ville et l’aéroport international. Les FSR ont employé des drones à un coût relativement faible pour perforer l’économie soudanaise axée sur le conflit et propager les hostilités dans des régions précédemment stables. L’attaque a forcé le déplacement des personnes et la montée du prix du carburant.

    Les acteurs non étatiques du monde entier reconnaissent le pouvoir de perturbation des drones dans la guerre asymétrique. Au Yémen, les Houthis ont employé des drones pour attaquer les ports du gouvernement et l’infrastructure du littoral. En Birmanie, on signale que les rebelles de l’Armée d’Arakan ont assassiné un général affecté à la défense du port de Rakhine.

    Pour les insurgés, l’attrait de ces attaques est clair. Les attaques de drone contre les ports sont relativement peu coûteuses, elles ont une énorme valeur de propagande et elles forcent l’état à investir des ressources dans les capacités de lutte contre les systèmes aériens sans humain à bord (C-UAS). Malgré la menace croissante des drones, les structures de sécurité africaines restent largement réactives et focalisées sur les menaces basées sur navire.

    La préparation à la menace

    La première étape pour changer cela consiste à reconnaître l’existence du problème. Le Code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires (ISPS) qui gouverne la sécurité portuaire dans le monde reconnaît les menaces telles que les cyberattaques mais manque toujours de dispositions spécifiques pour les menaces aériennes télécommandées. Les mises à jour tenant compte des consignes des meilleures pratiques de gestion reconnaissent maintenant les risques posés par les drones mais des dispositions similaires doivent toujours être intégrées dans les stratégies des ports nationaux et des marines. Ce vide laisse l’infrastructure critique exposée et le passage des mesures réactives aux mesures proactives est tardif. Les états du littoral africain doivent intégrer les scénarios de menace de drone dans la planification de la sécurité, investir dans les systèmes de surveillance et de détection, et collaborer régionalement pour partager les renseignements.

    Les défenses portuaires sont souvent mal adaptées à ce genre de menace. Dans bien des cas, les ports s’appuient sur une sécurité de périmètre de base et manquent de systèmes dédiés pour contrer les drones. Lorsque Port-Soudan a été frappé, les FAS ont réussi à intercepter quelques drones en utilisant des systèmes traditionnels anti-aériens, qui peuvent être efficaces mais qui taxent les ressources. Dans le haut de gamme, les systèmes de défense aérienne peuvent coûter des millions de dollars pour les acheter et les maintenir. Le côté positif est le fait que les forces armées et les services de sécurité pourraient ne pas nécessiter les systèmes de défense aérienne les plus avancés pour les ports, si la seule menace aérienne imminente provient des drones. La basse altitude et la faible vitesse de la plupart des drones signifient que des systèmes C-UAS moins chers seront efficaces.

    La technologie C-UAS spécialisée telle que les brouilleurs ou les armes à énergie dirigée s’améliore mais le type nécessaire pour protéger un port complet reste hors de portée pour de nombreux pays africains. Le problème est double : les défenseurs nécessitent de pouvoir détecter et classifier les drones ; et ils ont besoin des moyens pour les abattre en toute sécurité. Les sociétés telles que Thales fabriquent des systèmes C-UAS dédiés à la détection et la neutralisation des drones, mais peu de systèmes de ce type sont déployés dans les ports africains. Certains pays ont des brouilleurs de drone commerciaux, ce qui leur permet de protéger les points cruciaux d’étranglement, sans pouvoir protéger l’installation complète. Peu de sociétés africaines de défense produisent des systèmes C-UAS dédiés, et leur importation coûte cher.

    La cadence rapide des innovations de drone complique le problème. Le brouillage est la méthode de choix pour abattre les drones loin du champ de bataille mais il n’est pas toujours efficace contre les drones autonomes ou ceux utilisant des câbles à fibre optique pour leur guidage. La sécurisation des ports pourrait nécessiter de suivre les capacités des attaquants et d’adopter proactivement de nouvelles contre-mesures. Le résultat est une course aux armements perpétuelle dans laquelle l’innovation provoque des contre-mesures, qui provoquent à leur tour des contre-innovations. La guerre des drones ne vise pas à une victoire permanente ; elle vise à s’adapter aux menaces avant qu’il ne soit trop tard. Dans cette course, l’hésitation est synonyme de défaite.

    Port-Soudan pourrait bien avoir été sujet à la première attaque majeure par drone contre un port africain, mais elle ne sera pas la dernière. Sans approche collective et prospective, beaucoup d’autres installations seront en danger. La collaboration régionale, l’adaptation des politiques, la formation et l’investissement dans les défenses économiques peuvent permettre aux autorités portuaires, aux forces armées et aux agences de police d’assurer la sécurité de leurs installations, leur économie et leur personnel dans un environnement qui évolue rapidement.

    Au sujet des auteurs : Ebunoluwa George Ojo-Ami est un analyste principal des renseignements chez Agwe Global Ltd ; il se spécialise dans le golfe de Guinée et a une expertise de drones et de sécurité maritime. Marcel Plichta est un doctorant à l’université de St Andrews et un formateur sur les renseignements pour Grey Dynamics. Ses recherches se concentrent sur l’emploi de la force par les petits états et les drones dans la guerre moderne.

    Sudan technologie
    Share. Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr E-mail Reddit WhatsApp
    Previous ArticleLe soutien aux familles des soldats morts au combat est bénéfique pour l’armée
    Next Article La Russie met en avant son récit anticolonialiste tout en suivant un modèle de colonisateur

    Related Posts

    Un groupe prolifique chinois de cyber-espionnage attaque l’Afrique australe

    août 26, 2025

    Une étude révèle que les terroristes ont tué 150.000 personnes en Afrique au cours des dix dernières années

    août 26, 2025

    Les cyberattaques prennent pour cible les gouvernements, l’infrastructure et les sociétés

    août 26, 2025
    Laisser une réponse Cancel Reply

    Connecte-toi avec nous
    • Facebook
    • Instagram
    • Linkedin
    • Pinterest 
    • Twitter
    V18N2
    Africa Defense Forum
    Facebook X (Twitter) Instagram Pinterest
    • English (Anglais)
    • Français
    • العربية (Arabe)
    • Português (Portugais)
    © 2025 Africa Defense Forum. All Rights Reserved.

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.

    Privacy Policy