PERSONNEL D’ADF
Les Forces armées du Liberia (AFL) entreprennent des initiatives de développement de carrière pour les sous-officiers après la reconstruction qui a suivi la guerre civile dévastatrice du pays. Cette dernière avait pris fin en 2003.
Un jalon a été atteint à la mi-décembre 2024 lorsque quarante étudiants ont achevé un cours pilote de neuf semaines à l’académie de sous-officiers nouvellement établie du centre d’entraînement des AFL au Camp Ware (Liberia). Chaque service des AFL était représenté et on compte parmi les diplômés trois femmes sous-officiers.
Le sergent-major de commandement Plazian B. Kuoh des AFL, conseiller non gradé de haut rang du centre de formation, a déclaré à ADF : « Je ne peux pas accorder trop d’importance à l’éducation professionnelle dans les forces armées. Il incombe à chaque commandant, du fait de sa fonction et de ses responsabilités, de mener, développer et accomplir. Pour ce faire, vous avez besoin d’institutions telles que l’académie des sous-officiers qui formeront et éduqueront la majorité des forces, en particulier en ce qui concerne l’éducation des sous-officiers. »
Le sergent-major de commandement Williams F. Tabolo des AFL qui a participé au cours inaugural a déclaré qu’il s’agit du premier d’une longue liste.
Il dit à ADF : « L’équipe de formation régionale de la Garde nationale du Michigan, notre partenaire international, nous a soutenu dans le processus [de création de l’académie], en commençant par la certification des enseignants avant le cours, et jusqu’à la surveillance du cours pendant qu’il avait lieu et la conduite d’un examen après coup avec les étudiants et les enseignants. Elle a aussi décerné des prix de mérite pour leur performance. »
Les sous-officiers jouent un rôle important dans les forces armées. Ils affinent l’efficacité et l’état de préparation d’une unité en entraînant et menant les soldats et les équipes. Ils mettent aussi à exécution les politiques établies de l’armée et développent des relations de travail avec les officiers gradés.
Le sergent-major Kuoh déclare : « Je pense que les sous-officiers peuvent jouer un rôle important pour offrir aux soldats une formation de carrière et un professionnalisme amélioré, parce qu’ils ont une expérience précise et comprennent la méthodologie d’enseignement applicable. ».
Le cours pilote s’est concentré sur l’état de préparation, le leadership, la gestion de l’entraînement, les communications, les opérations et la gestion de programme. Il avait été conçu pour « développer les aptitudes de base des leaders et des formateurs, nécessaires pour conduire des éléments de la taille d’une équipe, tout en fournissant la fondation d’un développement additionnel dans le programme d’étude de l’éducation militaire professionnelle, dit-il. La létalité des soldats englobe tous les points fondamentaux : tir, mouvement et communication, protection, soutien et entraînement. »
Il déclare que le cours s’est aussi concentré sur la mise en commun des expériences entre les étudiants et les enseignants, et qu’il avait été particulièrement utile en l’aidant à apprendre comment identifier les domaines qui doivent être améliorés. Il pense que d’autres académies de sous-officiers et un système d’écoles militaires professionnelles sont nécessaires sur le continent.
Le général de brigade Ravindra Wagh de l’Armée de terre des États-Unis, adjudant-général adjoint de la Garde nationale du Michigan, est venu au cours des sous-officiers au début décembre.
Dans un article sur le site web de l’Armée de terre des États-Unis, il a déclaré : « À part le drapeau libérien sur les épaules, si vous mettiez ces soldats dans une salle de classe à côté de leurs homologues américains, je ne pourrais pas dire la différence. Ce que je vois ici est le même professionnalisme que je m’attendrais à voir dans un cours de développement des non-gradés de l’Armée de terre des États-Unis. »
Le général Wagh a servi au Liberia en 2014 et 2015 en tant que mentor attaché à la 23ème bridage d’infanterie des AFL pendant l’opération Onward Liberty, contribution parrainée par l’état-major unifié des États-Unis pour l’Afrique à la réforme du secteur de la sécurité au Liberia, avec le soutien de la Garde nationale du Michigan.
Bien que l’institut de formation régionale du 177ème régiment de la Garde nationale du Michigan et le centre d’excellence de leadership des sous-officiers de l’Armée de terre des États-Unis aient aidé à développer le programme d’étude de l’académie des sous-officiers, le général Wagh a donné crédit uniquement aux AFL pour avoir créé l’académie des sous-officiers du Liberia.