Africa Defense Forum

« L’armée Numérique » Combat La Propagande

Defenceweb

Quatre missions de maintien de la paix des Nations unies en Afrique œuvrent pour empêcher et stopper les campagnes de désinformation visant à saper la crédibilité des missions. 

La MONUSCO en République démocratique du Congo (RDC), la MINUSCA en République centrafricaine, la MINUSMA au Mali et la MINUSS au Soudan du Sud participent aux campagnes. Les missions en RDC et au Mali ont commencé à clôturer leurs activités en 2023. 

L’initiative est conçue pour riposter contre les mensonges qui déclenchent les tensions, la violence et la mort, note l’ONU. Celle-ci surveille comment la mésinformation, la désinformation et le discours haineux peuvent affecter la santé, la sécurité et la stabilité, et saper les progrès vers des objectifs de développement durables. 

Les missions onusiennes utilisent des smartphones et des applis d’édition ainsi que des approches innovatives pour bâtir une « armée numérique » afin de combattre la mésinformation et la désinformation sur les réseaux sociaux et ailleurs. Les missions de l’ONU en Afrique et autres régions signalent la désinformation, depuis 2019 en ce qui concerne la MONUSCO, par des campagnes sur les réseaux sociaux ciblant leurs efforts de maintien de la paix. 

« Une guerre est en cours sur les réseaux sociaux, la radio et les organes de presse traditionnels », déclare Bintou Keita, chef de la MONUSCO. « La lutte contre la désinformation meurtrière a été un apprentissage douloureux de ce nouveau champ de bataille mais la mission est désormais proactive sur les plateformes des réseaux sociaux et autres pour aider à stopper sa propagation. » 

Pour combattre la désinformation, les gardiens de la paix de l’ONU placent de nouveaux outils entre les mains des civils de tout âge, y compris Blessing Kasasi, jeune Congolaise âgée de 15 ans. C’est une défenseuse des droits des femmes et des enfants qui a rejoint un atelier de Kinshasa avec 30 jeunes pour apprendre à détecter les « infox » et à les contrecarrer avec la vérité. 

Guillaume Kingh-Farel, formateur de l’atelier, déclare que la désinformation est « utilisée comme une arme de guerre pour saper les efforts de paix de la MONUSCO en RDC ». 

Ainsi, l’atelier soutenu par la MONUSCO s’est engagé à former « une armée numérique capable de détecter les informations fausses » en produisant un contenu avec un smartphone et un logiciel de traitement. Le but est de propager des informations objectives et crédibles par l’intermédiaire de « clubs de relais » qui diffusent ces messages dans tous leurs réseaux. 

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