PERSONNEL D’ADF
Alors que les cas positifs de Covid-19 étaient en hausse au Nigeria vers la mi-juin, les experts de la santé craignaient que le pays ne soit loin d’atteindre l’immunité grégaire.
L’immunité grégaire se produit lorsqu’un pourcentage élevé de la population est immunisé contre une maladie infectieuse, par un traitement médical ou après s’être rétabli d’une infection. Elle fournit une protection indirecte à toute la population. Lorsque le virus ne peut pas être transmis rapidement d’une personne à l’autre, la propagation ralentit et, finalement, le virus cesse d’être une menace.
Les responsables de la santé souhaitaient atteindre l’immunité grégaire en septembre.
« Il est clair que la destination du périple est encore éloignée et que d’autres actions agressives doivent être suivies pour accélérer le processus et atteindre l’immunité grégaire contre l’infection de Covid-19 au Nigeria », a déclaré le Dr Faisal Shuaib, directeur général de l’Agence nationale de développement des soins de santé primaires, dans un reportage du journal nigérian Daily Trust.
Selon le Centre pour le contrôle des maladies du Nigeria (NCDC), l’épicentre de la toute récente épidémie de Covid était situé dans l’État de Lagos au Sud-Ouest du pays, où plus de la moitié des cas récents ont été signalés. Lagos est l’état le plus peuplé du pays mais il a aussi la superficie la plus petite. La récente hausse du nombre de cas est attribuée au fait que la population ignore les mesures de prévention de longue date, et aussi à l’augmentation du dépistage.
Kola Jinadu, directeur adjoint du NCDC, a déclaré que la plus récente hausse est due aux sous-types BA.4 et BA.5 d’Omicron.
Il a dit dans un reportage de la BBC : « Jusqu’à ce que la pandémie prenne fin, toute menace dans une région quelconque du pays est une menace partout. Je supplie tous les états d’être en alerte et de détecter proactivement et de répondre à toute hausse possible de cas. »
Vers la mi-juillet, les responsables de l’État d’Ekiti, situé aussi dans la région du Sud-Ouest, ont exhorté le public à respecter les protocoles de Covid pendant la saison de fête de l’Aïd el-Kebir.
« Le ministère de la Santé continuera ses activités de surveillance pour assurer la détection et l’atténuation rapides de la propagation de Covid-19 », a déclaré le Dr Oyebanji Filani, commissaire de la santé d’Ekiti.
Les taux d’infection à Ekiti ont baissé régulièrement depuis novembre 2021 et les centres d’isolement hébergeaient peu de personnes au moment de la déclaration du Dr Filani.
« Toutefois, à mesure que le ministère d’État de la Santé continue à surveiller la récente vague de Covid-19 qui se propage dans le pays, tous les résidents sont avertis de faire attention à la propagation du virus », a-t-il dit.
Le Dr Ifedayo Adetifa, directeur général du NCDC, a fait appel à une plus grande « responsabilité individuelle et collective » dans le pays.
« Le virus qui provoque Covid-19 est plus à-même de se propager lors de rassemblements en masse et lorsque les gens ne respectent pas les mesures préventives telles que la distanciation physique, le port du masque et l’hygiène des mains », a-t-il dit sur le site web du centre.