Personnel d’ADF
En octobre 2020, deux employés de la mine d’or Samira dans l’Ouest du Niger ont trouvé la mort lorsque leur véhicule a touché un engin explosif improvisé (EEI). Cinq mois plus tard, une autre bombe a tué des membres de la Commission électorale nationale indépendante du pays le jour des élections présidentielles.
Les EEI sont devenus un problème majeur au Niger, dont les frontières poreuses peuvent être franchies par les extrémistes arrivant du pays voisin du Mali.
« Les engins explosifs improvisés sont une des préoccupations majeures dans nos opérations », déclare le chef des Forces armées du Niger (FAN), le colonel-major Hamadou Djibo, lors d’une réunion avec des membres de l’état-major unifié des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM). « Les populations civiles ne sont pas non plus épargnées. »
Lors de la réunion au quartier général de l’état-major des FAN, le personnel militaire des États-Unis a présenté aux FAN 50.000 affiches et brochures conçues pour instruire les Nigériens sur le risque des EEI et la façon d’y répondre lorsqu’ils sont découverts.
Les affiches et les brochures incluent des images montrant les armes que les civils devraient éviter, ainsi qu’un numéro de téléphone qu’ils peuvent appeler s’ils les trouvent. Les affiches avertissent surtout les gens d’éviter de toucher un objet soupçonné d’être un EEI.
Le capitaine Lucas Holmes de l’Armée de terre des États-Unis a déclaré aux personnes réunies que la campagne d’information vise à allier les résidents, les chefs religieux et les chefs traditionnels aux forces de sécurité du Niger pour chasser les extrémistes.
« La voie à suivre pour vaincre et détruire les organisations extrémistes violentes et leurs réseaux criminels peut parfois être difficile, mais une chose est sûre : le gouvernement nigérien et son peuple l’emporteront », a déclaré le capitaine Holmes.
Les affiches font partie du projet en cours de lutte contre les engins explosifs improvisés conduit par l’AFRICOM, et visant à fournir une formation aux militaires du Sahel et du bassin du lac Tchad. En plus des soldats des FAN, les formateurs américains ont travaillé avec les soldats du Cameroun, du Nigeria et du Tchad.
Au Niger, les forces des États-Unis ont formé 90 soldats sur la façon de désamorcer les EEI dans le cadre d’un effort pour empêcher ces engins de tuer ou de mutiler les gens. Le colonel Djibo a déclaré que les forces américaines continueront à travailler aux côtés des forces armées et des forces de sécurité du Niger pour améliorer leurs capacités à affronter la propagation des EEI.
« La production de ces 50.000 brochures mises à la disposition de l’armée nigérienne par le gouvernement américain va renforcer davantage nos capacités à contrer cette menace et réduire ces effets destructeurs sur nos populations », a déclaré le colonel Djibo.
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