La Tanzanie se concentre sur la pêche illégale en renforçant « l’économie des océans »
PERSONNEL D’ADF
Les autorités tanzaniennes sont axées sur l’élimination de la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (IUU) et la stimulation de « l’économie des océans » du pays, y compris les pêcheries, le tourisme et l’aquaculture.
Mashimba Ndaki, ministre des Pêcheries et du Bétail de Tanzanie, a déclaré que les officiels sont déterminés à durcir la réglementation actuelle de l’industrie de la pêche.
« Malheureusement, il existe encore des pêcheurs malhonnêtes et avides dans le pays, qui aident les étrangers à exporter le poisson et les autres produits par contrebande hors du pays, et s’engagent à pêcher en utilisant un matériel de pêche interdit », a déclaré M. Ndaki au journal Daily News.
Au Kenya, au Mozambique et en Tanzanie, l’utilisation des filets dérivants, interdits depuis trente ans par les Nations unies, est largement responsable pour l’épuisement des stocks de poissons, la menace pesant sur la sécurité de l’emploi et la dégradation des écosystèmes, selon Greenpeace. Les filets dérivants sont suspendus verticalement à partir des dispositifs de flottaison tirés par les bateaux de pêche et peuvent ramasser d’énormes quantités de faune aquatique.
En août, les officiels de Zanzibar se sont aussi engagés à ce que leur gouvernement continue à coopérer avec les différentes institutions pour mettre en œuvre le programme de l’économie des océans en renforçant le secteur de la pêche.Zanzibar est un archipel tanzanien.
Abdallah Hussein Kombo, ministre de l’Économie des océans et des Pêcheries de Zanzibar, a rejoint Mudrik Ramadhan Soraga, ministre tanzanien du Travail, de l’Économie et de l’Investissement, lors d’une réunion qui s’est concentrée sur les investissements privés et publics dans l’économie des océans.
« De nombreux plans stratégiques ont été lancés », ont déclaré les ministres dans une annonce de presse. « Nous avons besoin de gens sérieux et capables avec des plans réalisables pour obtenir ce que nous avons déjà. Rejoignez-nous avec vos plans d’investissement pour leur approbation. »
Herry Kitlya, investisseur potentiel, semble satisfait par ces mesures.
M. Kitlya a déclaré dans le rapport du Daily News : « Nous recommandons d’utiliser des experts locaux. Avec un transfert des connaissances, les Tanzaniens apprendront auprès d’autres pays qui ont enregistré des succès dans les investissements de pêche, en particulier la pêche en eau profonde. »
Kitlya a ajouté que la promotion et le déploiement des travailleurs de l’industrie de la pêche de petite échelle de Zanzibar dans les projets de pêche amélioreront leur prise et soutiendront le marché local.
Les défis des patrouilles
L’augmentation des efforts de patrouille de pêche et de surveillance pourrait être cruciale pour débloquer le potentiel de l’économie des océans en Tanzanie. Son littoral de 850 kilomètres, y compris Zanzibar et plusieurs petites îles, la rend particulièrement difficile à patrouiller.
Depuis 2018, la Tanzanie est partenaire de Sea Shepherd Global, organisation non gouvernementale, pour augmenter les efforts de sécurité maritime. Peu après la création du partenariat, Sea Shepherd a aidé les autorités tanzaniennes à arrêter le capitaine et le propriétaire d’un vaisseau battant pavillon malaisien et dédié aux ailerons de requin. Les hommes ont été condamnés à 20 ans de prison, selon un rapport de l’organisation.
Peu de temps après le début des patrouilles de Sea Shepherd, 10 arrestations ont été effectuées. À la suite de ces arrestations, 24 vaisseaux ont quitté immédiatement les eaux territoriales tanzaniennes, y compris 19 qui l’ont fait avant de recevoir des inspections obligatoires. Ceci a indiqué aux autorités que ces navires participaient très probablement à des activités illégales et souhaitaient s’enfuir avant d’être capturés, selon Sea Shepherd.
La Tanzanie est aussi soutenue par FISH-i Africa, partenariat avec les Comores, le Kenya, Madagascar, Maurice, le Mozambique, les Seychelles et la Somalie, qui encourage le partage de l’information et la coopération régionale pour combattre la pêche illégale à grande échelle dans l’océan Indien occidental.
Les autorités tanzaniennes souhaitent aussi protéger les eaux intérieures contre les pêcheurs qui enfreignent la loi. En mars dernier, les officiels de l’immigration nationale ont annoncé que 135 immigrants illégaux du Burundi, de la République démocratique du Congo et du Rwanda avaient été arrêtés sur une période d’un mois pour pêche illégale dans le lac Tanganyika, deuxième lac d’eau douce le plus ancien du monde.
On estime que la Tanzanie pêche 390.000 tonnes de poissons dans ses eaux profondes et intérieures. Le gouvernement espère augmenter la production de poisson à au moins 714.000 tonnes pour atteindre sa cible de consommation de poisson de 10,5 kilos par personne, selon un reportage de SeafoodSource.
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