AGENCE FRANCE-PRESSE
Les chefs des armées de l’air française et britannique ont promis de poursuivre leur lutte commune contre les extrémistes au cœur du Sahel, même alors que l’incertitude du Brexit pèse sur leur pays.
« Nous avons de longs antécédents fabuleux de travailler les uns aux côtés des autres et je n’anticipe pas que quelque chose change prochainement », déclare à l’AFP Mike Wigston, chef d’état-major aérien de la Royal Air Force, lors d’une visite de la ville malienne de Gao avec Philippe Lavigne, son homologue français. « En fait, notre travail commun va être plus robuste. » La France, soutenue par une centaine de Britanniques, a une force de 4.500 personnes au Sahel, qui soutient depuis 7 ans les armées nationales luttant contre une insurrection extrémiste.
Des milliers de civils ont trouvé la mort et des centaines de milliers se sont enfuis de leur foyer. Le général Wigston déclare que le Mali et ses voisins sont « en première ligne de l’instabilité ».
L’Opération Barkhane de la France entraîne et soutient les forces locales qui ont des moyens limités et font face à des problèmes budgétaires.
La Grande-Bretagne et la France ont signé un accord de coopération en matière de défense à Londres en 2010, et les deux pays ont répété maintes fois qu’il ne serait pas affecté par le Brexit, la décision du Royaume-Uni de quitter l’Union européenne.
Depuis juillet 2018, Londres a contribué trois hélicoptères Chinook de transport lourd aux combats de la France au Sahel. En date de décembre 2019, ils avaient enregistré plus de 1.600 heures de vol et transporté environ 11.000 personnes et 800 tonnes de cargaison.
Ces hélicoptères à double rotor peuvent transporter près de 4 tonnes de ravitaillement et plus de 30 soldats à la fois, ce qui fournit une contribution vitale dans une région où l’accès routier aux troupes de première ligne est long et dangereux, et s’accompagne du risque élevé des mines et des attaques de milice.
Le soutien des hélicoptères « nous permet de nous dédier aux missions de combat aérien alors que nos camarades britanniques assurent la logistique, le ravitaillement en carburant et le transport des troupes », déclare le colonel Loïc, qui commande le groupe de combat aérien français de Barkhane au Mali.