Africa Defense Forum

L’AFRICOM livre un matériel de protection à l’Afrique du Sud

PERSONNEL D’ADF

L’état-major unifié des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM) a livré des masques, des gants, des blouses médicales et des fournitures de désinfection d’une valeur approximative de 340.000 dollars au service national de la santé d’Afrique du Sud alors que le pays s’efforce de contrôler la propagation du Covid-19.

L’AFRICOM aidera aussi à installer des postes de lavage des mains d’une valeur de 225.000 dollars dans les provinces du Gauteng, du Cap-Oriental et du KwaZulu Natal, où le nombre de nouveaux cas positifs d’infection a grimpé en juillet.

Les États-Unis « se concentrent sur la mission et le combat contre le Covid-19 », déclare le lieutenant-général Kirk Smith, commandant adjoint de l’AFRICOM, dans une annonce de presse. « Les contributions de l’équipement de protection personnelle et des fournitures essentielles aident l’Afrique du Sud et reflètent notre engagement envers un partenariat en Afrique. »

Les États-Unis ont contribué plus de 46 millions de dollars pour soutenir l’Afrique du Sud dans sa lutte contre le virus mortel, depuis la confirmation de son premier cas positif le 5 mars. La cargaison de fournitures médicales du 15 août à l’aéroport international O. R. Tambo de Johannesbourg bénéficiera aux professionnels de la santé intervenant en première ligne.

Près de 1.400 professionnels de la santé sud-africains, soit environ 5 % des effectifs, ont été confirmés positifs pour le Covid-19 et près de 250 d’entre eux sont décédés, selon la déclaration du ministre de la Santé Zweli Mkhize à la mi-août.

« Nous saluons ces soldats morts au combat et nous leur rendons hommage pour s’être engagés à servir le peuple d’Afrique du Sud jusqu’au dernier moment », a-t-il déclaré.

L’Afrique du Sud a enregistré plus de 587.000 cas positifs de Covid-19 en date du 16 août, et près de 12.000 décès, selon les Centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies. Près de la moitié des cas positifs connus du continent ont été confirmés dans le pays.

  1. Mkhize a attribué à la « fatigue du virus » la responsabilité de la hausse des nouvelles infections à la fin juillet, en déclarant que les habitants avaient relâché leurs habitudes de lavage fréquent des mains, de port du masque et de distanciation sociale.

En réponse, l’Organisation mondiale de la santé a envoyé en Afrique du Sud une équipe de contrôle des hausses de 43 experts pour aider à gérer les patients, renforcer les efforts épidémiologiques et soutenir les mesures de prévention et de contrôle.

Le taux de nouvelles infections a baissé début août, mais M. Mkhize a averti les habitants que la pandémie posait toujours une menace mortelle.

« Nous n’avons franchi aucun jalon », a-t-il déclaré récemment lors d’une conférence de presse. « Notre pays est toujours numéro 5 dans le monde pour le nombre de cas positifs. … Puisque la menace d’une recrudescence est une vraie possibilité, nous ne voulons pas répéter l’histoire récente que nous avons constatée dans certains pays et permettre qu’une deuxième hausse fasse encore plus de dégâts. »

Le jour des donations américaines, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a relâché les restrictions de confinement du pays en autorisant la vente d’alcool et de tabac et la réouverture des bars et restaurants. Le taux des nouvelles infections a baissé en moyenne de 12.000 par jour à la fin juillet à 5.000 par jour récemment.

  1. Ramaphosa déclare qu’il espère que le relâchement du confinement aidera à raviver l’économie ravagée du pays, qui était déjà ébranlée avant la pandémie, et à secourir les millions de personnes qui ont été forcées de ne plus travailler.

« Nous pouvons éliminer presque toutes les restrictions liées à la reprise de l’activité économique dans la plupart des secteurs », a déclaré M. Ramaphosa lors de commentaires télévisés, en ajoutant que cela « nous offre la meilleure opportunité depuis le début de la pandémie de ranimer notre économie en difficulté ».

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