PERSONNEL D’ADF
Des lueurs d’espoir ont apparu dans le combat contre le Covid-19 au cours du mois dernier : un essai clinique conduit à l’université d’Oxford (Royaume-Uni) indique qu’un stéroïde économique peut être utilisé pour améliorer le taux de mortalité des patients souffrant de complications respiratoires graves liées au virus.
L’étude clinique a montré que la dexaméthasone pouvait réduire d’un tiers le nombre de décès des patients qui nécessitent un respirateur, et réduire d’un cinquième ceux qui nécessitent seulement de l’oxygène, selon un reportage du journal scientifique Nature. Cet essai, auquel ont participé 2.104 patients, n’a montré aucun avantage pour ceux qui ne nécessitaient pas d’assistance pour respirer.
« Il a été montré que la dexaméthasone était le premier médicament susceptible d’améliorer la survie en présence du Covid-19. C’est un résultat extrêmement apprécié », a déclaré Peter Horby, professeur des maladies infectieuses émergentes à Oxford et l’un des principaux investigateurs cliniques.
« Les avantages de survie sont certains et importants pour les patients qui sont suffisamment malades pour nécessiter un traitement à l’oxygène ; la dexaméthasone devrait donc maintenant devenir un médicament standard de soin pour ces patients, a-t-il déclaré. La dexaméthasone est économique, disponible dans le commerce, et elle peut être utilisée immédiatement dans le monde entier pour sauver les vies. »
Il a aussi été montré récemment que l’utilisation de l’oxygénothérapie nasale à haut débit (HFNO) améliore les taux de survie chez certains patients, écrit Marc Mendelson, professeur des maladies infectieuses à l’université du Cap (Afrique du Sud) sur le site Web News24 d’Afrique du Sud. La HFNO est utilisée dans les salles de soins généraux et les unités de soins intensifs des hôpitaux d’Afrique du Sud.
Début juillet, des scientifiques ont appris que près de 90 % des patients souffrant du Covid-19 qui perdent leur odorat ou leur sens du goût n’ont plus ces symptômes au bout de quatre semaines. Les résultats de cette étude de 202 adultes présentant des symptômes légers à l’hôpital régional de Trévise (Italie) ont été publiés par le Journal of the American Medical Association.
D’autres études récentes ont conduit à des découvertes moins réjouissantes.
En plus des lésions du cœur, des poumons et des reins, le Covid-19 est lié à des complications neurologiques, notamment la démence, l’inflammation du cerveau, les attaques cérébrales et les lésions nerveuses, selon les chercheurs des hôpitaux de l’University College de Londres (UCL).
Une étude conduite avec 43 patients à l’hôpital national de neurologie et de neurochirurgie de Londres a montré que 10 personnes étaient sujettes à la démence, 12 patients souffraient d’une inflammation rare du cerveau, 8 patients avaient eu des attaques cérébrales et 8 autres patients avaient souffert de lésions nerveuses.
Ces résultats « ne correspondaient pas toujours à la sévérité des symptômes respiratoires », déclare Michael Zandi, l’un des principaux auteurs de l’étude, dans un article sur le site Web de l’UCL. « Nous devrions être vigilants et faire attention à ces complications chez les personnes qui ont été infecté par le Covid-19. Il reste à établir… si nous constaterons une épidémie de lésions du cerveau à grande échelle liée à la pandémie. »
Des études conduites au Royaume-Uni, en Italie et en France ont aussi montré que le Covid-19 peut provoquer le syndrome inflammatoire multi-systèmes chez les enfants, lequel est une condition rare et sérieuse. Ses symptômes principaux sont la fièvre, les éruptions, les vomissements et autres problèmes abdominaux, mais le syndrome peut aussi conduire à des complications cardiaques, selon The Conversation, source d’actualités numériques à but non lucratif qui utilise des articles des universitaires et des chercheurs.
Récemment, 200 scientifiques du monde entier ont déclaré que leur études montraient que les gouttelettes minuscules contenant le virus, appelées aérosols, peuvent rester en suspension dans l’air pendant de longues périodes et flotter sur une distance de plusieurs mètres. Ceci est potentiellement dangereux dans les lieux mal ventilés, même si les gens pratiquent la distanciation sociale, affirment les scientifiques.
Ceci contredit les consignes antérieures fournies par les organismes mondiaux de la santé. Depuis le début de l’épidémie, on pensait généralement que les gens étaient surtout vulnérables à la propagation du virus par inhalation des gouttelettes respiratoires d’une personne infectée, ou lorsque quelqu’un se touchait les yeux, le nez ou la bouche après avoir touché une surface contaminée.
En date de la mi-juillet, le Covid-19 avait infecté plus de 14,7 millions de personnes dans le monde et tué plus de 610.000 depuis qu’il était apparu à Wuhan (Chine) en décembre 2019.