Africa Defense Forum

Un vaste référentiel de données aide à combattre le Covid-19 dans le monde

PERSONNEL D’ADF

Grâce à la publication de plusieurs dizaines de milliers d’études sur le coronavirus, les États-Unis aident les experts du monde entier à utiliser l’intelligence artificielle pour découvrir un traitement pour le Covid-19.

CORD-19 (COVID-19 Open Resources Dataset, ensemble de données du domaine public concernant le Covid-19) a été publié en mars. Depuis lors, les experts ont téléchargé 54.000 fois les données de CORD-19 et ont développé plus de 1.000 outils d’extraction de texte et de données qui utilisent l’intelligence artificielle (IA) pour traiter efficacement les nouvelles informations.

Ces ressources disponibles gratuitement ont été publiées de concert avec des maisons d’édition scientifiques et des entreprises technologiques basées aux USA. Elles incluent une base de données de plus de 128.000 articles publiés ou soumis pour publication et sanctionnés par des comités de lecture, y compris des études sur la virologie et les coronavirus qui remontent à plusieurs dizaines d’années. Pour les scientifiques, les universitaires et les technologues, l’un des avantages les plus immédiats est la possibilité d’utiliser l’IA pour chercher l’information souhaitée parmi d’innombrables articles scientifiques, ce qui accélèrera les efforts concurrents de recherche d’un traitement pour le Covid-19.

Il est estimé que cet ensemble de données est la collection la plus complète de ce type, selon un reportage de statnews.com, site Web consacré aux actualités de santé. Puisque les données sont lisibles par machine, elles sont facilement traitées par les ordinateurs, ce qui est utile pour les spécialistes de l’IA.

La pandémie mondiale a commencé à Wuhan (Chine) à la fin de l’an dernier. Il est estimé qu’elle est apparue dans un « marché humide » où les animaux sauvages sont vendus et abattus sur place. Le Covid-19, maladie causée par le nouveau coronavirus, a infecté plus de 6,2 millions de personnes dans le monde entier, et près de 375.000 personnes ont trouvé la mort.

L’Afrique a enregistré plus de 142.000 cas positifs confirmés et plus de 4.000 décès. L’Afrique du Sud est le pays africain le plus affecté, avec plus de 30.000 cas et plus de 640 décès.

Les chercheurs africains soulignent l’importance de l’analyse et du séquençage du génome unique de cette souche de Covid-19 sur le continent. Bien qu’il soit similaire au virus des autres régions du monde, les mutations régionales peuvent affecter l’efficacité d’un vaccin éventuel.

Les chercheurs avaient affronté ce problème il y a des années lors du développement d’un vaccin contre les rotavirus. À cause de l’insuffisance des données provenant de l’Afrique, ce vaccin a mieux fonctionné en Europe et en Amérique du Nord que sur le continent. Les études du Covid-19 en Afrique pourraient aider à éviter ce problème.

« Les vaccins sont en général développés en fonction des ensembles de données de séquençage disponibles. Puisqu’il existe peu, ou qu’il n’existe pas, de données pour l’Afrique, le continent est mal représenté, ou ne l’est pas du tout, lors du développement des vaccins », déclare à Quartz le Dr Moses Olubusuyi Adewumi, virologue au Collège de médecine de l’Université d’Ibadan (Nigeria). « Si les Africains ne produisent pas de données essentielles ou ne les mettent pas à disposition, il est possible que le résultat sera le même que pour le vaccin contre les rotavirus. »

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