VOICE OF AMERICA
Le Ghana se prépare à conduire le premier recensement numérique de sa population et de son logement, à partir de mars 2020. Il rejoindra l’Eswatini, le Kenya et le Malawi pour être l’un des premiers pays d’Afrique à collecter électroniquement les données de recensement.
En 2010, le recensement du Ghana avait utilisé des questionnaires sur papier. Il avait fallu des mois pour recueillir et compiler les données, et environ 3 % de la population n’avait pas participé.
Maintenant, l’état utilisera des tablettes et des images par satellite pour s’assurer que tout le monde soit compté. Le vice-président Mahamudu Bawumia déclare que ces données aideront à lutter contre l’inégalité. « Nous devons compter tout le monde et nous assurer que tout le monde paie sa part équitable d’impôts, lesquels seront utilisés pour fournir une assistance à ceux qui, antérieurement, auraient pu ne pas avoir accès aux services sociaux essentiels », déclare-t-il.
On estime que le recensement coûtera 84 millions de dollars, soit environ 50 % de plus que le précédent. L’état a engagé environ 60.000 énumérateurs mais il consulte toujours les Nations unies sur le meilleur moyen d’obtenir les 65.000 tablettes nécessitées pour conduire ces sondages.
Les responsables déclarent que le Kenya pourrait être en mesure de prêter quelques tablettes lorsqu’il achèvera son premier recensement numérique.
Araba Forson, statisticienne en chef du service statistique du Ghana, déclare que la technologie empêcherait les énumérateurs de déployer des ressources humaines insuffisantes dans les régions à forte densité de population, problème constaté en 2010 parce que les cartes de population étaient périmées.
« L’imagerie satellitaire nous indiquera si des gens vivent dans la région du pays que les énumérateurs peuvent ne pas avoir visitée, déclare-t-elle. En collectant électroniquement les données, nous pourrons nous assurer que tout le monde est pris en compte. »
La population urbaine du Ghana a plus que doublé au cours des deux dernières décennies, en passant de 7 millions en 1997 à près de 16 millions en 2017, selon la Banque mondiale.
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