AGENCE FRANCE-PRESSE
Ces sept marins qui ont participé à une course océanique épique à destination du Brésil sont jeunes, déterminés et proviennent de quartiers du Cap connus pour leurs bandes plutôt que leurs yacht clubs.
L’équipage du Gryphon, navire de 43 pieds (13 m), a participé à la course Cape2Rio, aventure de 5.600 kilomètres traversant le Sud de l’océan Atlantique jusqu’à Rio de Janeiro.
La course a commencé avec vingt-huit yachts, dont les équipages comprenaient des marins professionnels et des amateurs enthousiastes, pour faire une traversée intercontinentale. L’équipe du Gryphon avait été rassemblée par le Hout Bay Youth Sailing Development Trust, situé tout près du Cap, dans le cadre de ses efforts avec les jeunes défavorisés.
« L’objet de la formation marine est de faire sortir des rues quelques jeunes », déclare Theo Yon, le capitaine du Gryphon. « Nous avons des jeunes provenant des communautés défavorisées, et nous avons aussi des jeunes qui ont de l’argent, donc c’est un mélange. »
M. Yon, 27 ans, qui est originaire de Hangberg, quartier difficile à côté de Hout Bay, a avancé par lui-même dans le système de formation et aide maintenant d’autres jeunes.
Pendant des mois, l’équipage s’est entraîné au large de la côte du Cap pour la course, laquelle est traditionnellement caractérisée par environ 20 jours de travail acharné, peu de sommeil et un danger constant.
Cole Davids, 16 ans, qui ne fait pas partie de l’équipage de la course, déclare que le Hout Bay Sailing Trust offre un mode de vie différent de celui des zones les plus violentes et les plus pauvres du Cap.
« Il me permet d’éviter les choses terribles qui se produisent dans les rues : la drogue, les meurtres, les coups de couteau », déclare-t-il.
Le Gryphon est arrivé 10ème sur les 20 voiliers qui ont terminé la course en janvier 2017.