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D’ANCIENS MAUSOLÉES RESACRALISÉS À TOMBOUCTOU

SERVICE D’INFORMATION DES NATIONS UNIES

Une cérémonie de sacralisation des mausolées de Tombouctou, qui a eu lieu la dernière fois au 11e siècle, a été organisée en février 2016 à l’initiative de la communauté. Il s’agit de la dernière étape de la renaissance culturelle, soutenue par les Nations Unies, de cette ville ancienne du Sahara, après les destructions perpétrées par les extrémistes en 2012.

« Ces mausolées sont désormais à nouveau debout », a déclaré Irina Bokova, directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), dans un message adressé au peuple du Mali. « Ils sont la preuve irréfutable que l’unité est possible et que la paix est même encore plus forte qu’auparavant. Nous y sommes arrivés, et nous pouvons le refaire ».

Tombouctou était une capitale économique, intellectuelle et spirituelle, ainsi qu’un centre pour la diffusion de la culture islamique dans toute l’Afrique durant son âge d’or aux 15e et 16e siècles. Le site a été gravement endommagé par les occupants extrémistes, après que les combats eurent éclaté en janvier 2012 entre les forces gouvernementales et les rebelles touaregs, ainsi qu’avec des groupes liés à al-Qaida.

La cérémonie, organisée à la mosquée de Djingareyber, a débuté aux premières heures de la matinée avec le sacrifice d’animaux et la lecture de versets coraniques destinés à invoquer la miséricorde divine pour asseoir la paix, la cohésion et la tranquillité. Elle s’est achevée par des rites religieux exprimant le refus de l’intolérance, de l’extrémisme violent et du fondamentalisme religieux.

Les mausolées sont depuis longtemps des lieux de pèlerinage pour les Maliens et les habitants des pays limitrophes d’Afrique de l’Ouest, et, selon la croyance populaire, étaient censés protéger la ville de tout danger. Seize d’entre eux sont inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. Quatorze ont été saccagés ou détruits en 2012.

Le gouvernement malien, dès 2013, a sollicité l’aide de partenaires extérieurs, notamment des Nations Unies. La sauvegarde des manuscrits anciens et la réhabilitation des 14 mausolées détruits ont commencé en mars 2014, lorsque des maçons locaux, sous la supervision de l’imam de Djingareyber, et avec l’appui des Nations Unies, ont posé la première brique de terre crue pour reconstruire deux mausolées.

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