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L’INDUSTRIE CINÉMATOGRAPHIQUE RWANDAISE est en plein essor

Le film Africa United a été projeté au Festival cinématographique du Rwanda en 2014. Il raconte l’histoire de trois enfants rwandais qui tentent d’assister à la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde de football de 2010.

THE EASTAFRICAN

Après le génocide rwandais de 1994, qui a coûté la vie à des centaines de milliers de personnes, des Rwandais ont commencé à raconter leur histoire au cinéma.

Le premier à l’avoir fait est Eric Kabera qui, en 2001, s’est associé avec le cinéaste britannique Nick Hughes pour réaliser 100 jours. Non seulement son film a connu un succès lors de la première à Kampala, en Ouganda, mais il a aussi remporté le Prix du meilleur film en Inde. Comme son nom l’indique, le film relate ce qui s’est passé pendant le génocide, lorsqu’un million de Rwandais ont été tués en l’espace de 100 jours. Par la suite, il a incité d’autres cinéastes locaux et internationaux à faire d’autres films sur le génocide.

Les plus remarquables d’entre eux sont l’épopée Quelques jours en avril, le documentaire fascinant J’ai serré la main du Diable et Hôtel Rwanda, basé sur ce qui s’est passé à l’hôtel des Milles Collines pendant le génocide.

Des dizaines de films sur les 100 jours les plus sombres de l’histoire du Rwanda sont devenus l’élément déterminant de la nouvelle industrie cinématographique du pays. Mais à mesure que l’industrie prenait de l’ampleur, les cinéastes rwandais se sont rendus compte qu’il fallait faire des films qui représentaient le Rwanda d’aujourd’hui.

Pour Kabera, le succès de 100 jours a été une source d’inspiration pour réaliser un autre projet : la création du Rwanda Cinema Centre, un centre de formation pour les futurs cinéastes. Le centre, qui a ouvert ses portes en 2003, a formé des scénaristes, des metteurs en scène et des réalisateurs et pourtant la culture cinématographique ne représentait pas encore grand-chose au Rwanda.

En 2005, Kabera a lancé le premier festival cinématographique du Rwanda qu’il a baptisé « Hillywood ».

« Hillywood signifie le cinéma dans les collines du Rwanda », a-t-il expliqué. L’objectif principal d’Hillywood, aussi connu comme le Festival cinématographique du Rwanda, était de servir de plate-forme aux films produits localement et d’aider les cinéastes locaux à rencontrer des cinéastes internationaux. Pendant les festivals annuels – la 10e édition a eu lieu en juillet 2014 – des films nationaux et internationaux sont projetés sur des écrans géants dans tout le pays.

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