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Les pays d’Afrique de l’Est s’engagent à fournir 5.000 hommes pour la Force en attente

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La Force est-africaine en attente (FEAA) sera bientôt une réalité. Dix pays se sont engagés à apporter une contribution sous la forme de trois bataillons motorisés, un bataillon mécanisé et un bataillon d’infanterie légère de 850 hommes chacun. La FEAA devrait être opérationnelle d’ici décembre 2014, sous les auspices de l’Union africaine.

Une résolution visant à établir la force régionale de réaction rapide, longtemps attendue, a été adoptée par les chefs d’État, ministres de la Défense et chefs militaires de la région, lors d’une réunion à Kigali, au Rwanda, en août 2014. Le Rwanda préside le Conseil des ministres de la Défense des pays d’Afrique de l’Est et le Comité des chefs d’état-major des États d’Afrique de l’Est. Le porte-parole des forces armées du Rwanda, le général de brigade Joseph Nzabamwita, a déclaré au quotidien rwandais The New Times que les États membres se sont déjà engagés à apporter une contribution substantielle à la force en termes d’hommes et de matériel.

Les chefs des services régionaux de défense, de renseignement et de sécurité du Burundi, des Comores, de Djibouti, d’Éthiopie, du Kenya, d’Ouganda, du Rwanda, des Seychelles, de Somalie et du Soudan, réunis à Kigali, ont aussi convenu que chacun des pays apporterait sa contribution à la création de quatre unités de police comprenant chacune entre 140 et 170 agents pour appuyer la composante de maintien de la paix civile lors des déploiements actifs. D’autres engagements envers les services de soutien au combat concernent deux hôpitaux, des éléments du génie et des forces spéciales.

Nzabamwita a déclaré : « Sur les forces promises, nous avons obtenu tous les soldats et agents de police dont nous avions besoin pour mettre à la disposition de la force afin de lui permettre de procéder à tout moment à des déploiements rapides. »

La FEAA ne sera pas stationnée dans un pays donné ; chaque pays hébergera et entretiendra son propre contingent et le déploiera en cas de nécessité. La force sera la force régionale de réaction rapide de l’Union africaine et sera habilitée à intervenir dans les conflits régionaux pour prévenir les pertes de vies humaines et maîtriser les insurrections armées dans la région. Le ministre rwandais de la Défense, le général James Kabarebe, a déclaré qu’il ne fallait pas attendre les bailleurs de fonds, mais financer rapidement l’initiative, parce que la région est très en retard par rapport au reste de l’Afrique en ce qui concerne la réalisation de l’objectif du Conseil de paix et de sécurité de l’UA, qui est de disposer d’une force de maintien de la paix de 5.000 hommes par bloc régional, d’ici décembre 2014.

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