AGENCE FRANCE-PRESSE
Lors d’un sommet qui s’est tenu en novembre 2013 à Kampala, en Ouganda, cinq pays est-africains ont signé un protocole visant à établir une union monétaire, une première étape vers la création d’une monnaie unique.
Les dirigeants du Burundi, du Kenya, du Rwanda, de la Tanzanie et de l’Ouganda ont paraphé le cadre de travail visant à instaurer un marché unique sur le modèle de la zone euro. En plus de son objectif de créer une monnaie unique, l’Union monétaire est-africaine a pour ambition d’aboutir à la libre circulation des travailleurs, des biens, des services et des capitaux à l’intérieur des cinq pays, qui comptent une population totale de 135 millions d’habitants.
Elle conduirait également à la création d’une union douanière, dont la mise en place est prévue cette année. « Nous disposons à présent du cadre nécessaire pour débloquer la voie prometteuse de l’intégration », a déclaré le président kenyan Uhuru Kenyatta. Il a affirmé que l’union « éliminerait le coût engendré par l’obligation de jongler avec différentes devises, diminuant ainsi les frais de transactions ».
« Les entreprises bénéficieront de plus de liberté dans les échanges et les investissements. En outre, les investisseurs étrangers y trouveront des raisons irrésistibles de planter leur tente dans notre région », a ajouté le président kenyan.
Toutefois, le groupe a estimé qu’il faudrait probablement une bonne décennie pour remplir les conditions nécessaires à une telle mise en place. Les pays participants devront chacun satisfaire à des critères macroéconomiques, tels que les objectifs d’inflation. En outre, le bloc devra instituer une banque centrale.
L’accord est-africain survient 21 ans après la signature du Traité sur l’Union européenne (Traité de Maastricht), qui a eu lieu le 7 février 1992. Cet accord a finalement abouti à la création de l’euro en 1999.