Africa Defense Forum

UNIS POUR LUTTER CONTRE LE TRAFIC DE DROGUES ET LES PROBLÈMES APPARENTÉS

Le Dr Mohamed Ibn Chambas du Ghana
représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies et responsable du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, s’exprime le 19 septembre 2016 à New York. Ses remarques ont été modifiées pour les adapter à ce format.

Tout d’abord, je tiens à féliciter la Commission de la CEDEAO, les états membres de la CEDEAO ainsi que la Mauritanie, et enfin l’ONUDC pour leurs efforts conjoints et constructifs qui ont abouti à la mise en œuvre de deux programmes complémentaires.  Ceci indique clairement la continuité de la coordination et de la coopération entre l’ONU et la CEDEAO en ce qui concerne la définition des objectifs stratégiques et de la programmation pour soutenir les états membres dans la lutte contre le trafic illicite et le crime organisé.

Tout au long du développement du Plan d’action régional de la CEDEAO 2016-2020, les états membres ont renouvelé leur engagement dans la lutte contre le trafic illicite de stupéfiants, la criminalité organisée et l’abus de drogues. Je les félicite pour leur détermination : il s’agit en effet d’un signal des plus prometteurs pour la population – notamment les jeunes – qui deviennent trop souvent victimes des drogues et des activités criminelles connexes.

La lutte contre le trafic illicite de stupéfiants et les activités criminelles connexes permet d’améliorer les conditions générales de paix et de sécurité dans la région. Cet axe est au cœur du mandat du Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, dont je suis responsable.

Nous sommes particulièrement conscients de l’évolution de la menace représentée par le trafic illicite de stupéfiants et les activités criminelles connexes, dont le pouvoir de corruption est dévastateur. Certains y laissent la vie et ces activités contribuent à la destruction du tissu social, tant sur le continent Africain qu’ailleurs. Il s’agit de souligner avec insistance qu’il est primordial de conjuguer nos efforts pour réduire l’impact de la criminalité liée aux drogues.

Jusqu’à présent, aucune région n’a su proposer de solution parfaite au problème mondial du trafic de stupéfiants. Un rappel flagrant des enjeux survient en janvier 2016, lorsque les autorités boliviennes saisissent 8 tonnes de cocaïne destinées à la Côte d’Ivoire. En mars, au moins 500 kilos de cocaïne sont saisis le long des côtes du Cap-Vert. On saisit également plus de 380.000 dollars de médicaments contrefaits dans le port de Dakar, au Sénégal. En accroissant la coopération, l’échange de renseignements et la mutualisation des expertises régionales et internationales, il serait possible de développer une solution innovante pour l’Afrique de l’Ouest qui pourrait ensuite être reproduite ailleurs.

Compte tenu de la dimension transnationale des crimes liés à la drogue, et des liens entre ceux-ci et le terrorisme, les crimes maritimes et la corruption, le Plan d’action régional de la CEDEAO 2016-2020 et le Programme régional de l’ONUDC sont axés sur une approche commune qui facilite les activités concertées sur le terrain. Je fais appel aux états membres dans ce domaine afin qu’ils consacrent suffisamment de ressources à la mise en œuvre de ces projets. Il est impératif de renforcer la coopération entre les organismes chargés de faire respecter la loi.

Je souhaite également saluer nos partenaires internationaux, y compris l’Union européenne, pour le soutien qu’ils ont fourni à ces initiatives. J’encourage les autres pays bailleurs de fonds et les partenaires concernés de rejoindre et de soutenir la mise en œuvre du Plan d’action de la CEDEAO.

Je remercie l’ONUDC du soutien technique et de l’encadrement apportés sur cette question, et d’avoir également organisé l’événement qui nous réunit aujourd’hui. Je peux vous assurer de mon engagement personnel en ce qui concerne mon soutien à la CEDEAO et aux états membres afin d’atteindre les objectifs détaillés dans le Plan d’action.

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