JAMES JEFFREY/IPS AFRICA
Dans les monts Entoto, les ouvriers mettent la dernière main au premier observatoire d’Éthiopie. Pour les scientifiques, l’étude des étoiles et des galaxies sera décisive pour le développement de cette nation.
« La technologie spatiale est souvent considérée comme un luxe que seuls peuvent se permettre les pays développés », constate Solomon Belay, le directeur de l’Observatoire et Centre de recherche d’Entoto, lequel a coûté 4 millions de dollars. « Mais en réalité c’est une nécessité fondamentale et vitale pour le développement. »
La topographie et le climat de l’Éthiopie en font un endroit idéal pour accueillir des observatoires astronomiques. Un autre observatoire devrait voir le jour près de la localité historique de Lalibela.
Les observatoires procureront des installations de formation et de recherche aux étudiants de 33 universités éthiopiennes et attireront des universitaires et scientifiques du monde entier. L’Éthiopie espère devenir un jour un centre mondial pour l’astronomie et la recherche.
L’Observatoire d’Entoto est équipé de deux télescopes de 1 mètre de diamètre. Chacun pèse 6 tonnes et a coûté 1,5 million de dollars. C’est le résultat du travail effectué par la Société éthiopienne des sciences de l’espace (ESSS).
À ce jour, seule une poignée de pays africains – tels que l’Egypte, le Maroc, le Nigéria et l’Afrique du Sud – dispose de programmes spatiaux ayant lancé des satellites. Toutefois, il y a des chances qu’ils fassent bientôt des émules. En plus de l’Éthiopie, le Ghana et l’Ouganda ont récemment établi des programmes de recherche spatiale, et on estime que quelques années s’écouleront avant qu’ils n’envoient des satellites dans l’espace.
L’Observatoire d’Entoto a l’ambition de proposer des formations de maîtrise et de doctorat en astronomie observationnelle et en astronomie théorique, en sciences de l’espace, et en observation de la Terre.