La cité historique d’Agadez, au Niger, est située le long de la bordure méridionale du Sahara, où presque tout paraît prendre la teinte havane du sable poudreux omniprésent.
La ville, que l’on surnomme la porte du désert, a commencé à se développer aux 15e et 16e siècles avec l’avènement du sultanat de l’Aïr. Le centre de la ville, autrefois un carrefour du commerce caravanier, est divisé en onze quartiers aux formes irrégulières. Chaque quartier contient des bâtiments en terre séchée et des structures religieuses, notamment un minaret de 27 mètres de haut, la structure en briques de terre séchée la plus élevée de sa catégorie dans le monde entier.
Il est naturel que des plaques tournantes commerciales historiques telles qu’Agadez soient connues pour leurs coutumes sociales. Au nombre de celles-ci figure la cérémonie touareg du thé. Un jeune homme passant un moment de détente avec des amis dans une rue d’Agadez fait une démonstration de la pratique ancestrale de l’infusion du thé. C’est un rituel tranquille, mais qui prend un peu de temps, idéal pour passer un moment avec des invités ou des êtres chers.
Un préparateur place une petite théière sur des braises pour porter son eau à ébullition. Il verse de l’eau dans des petits verres, dont le contenu est chaque fois transvasé dans la théière. Il ajoute le thé et le sucre ; vient ensuite le moment de délicatement verser le liquide. Le thé se mélange en étant versé du verre à la théière et reversé dans le verre. Tout en versant le contenu, le préparateur lève la théière au-dessus du verre pour obtenir un long jet, et ce cérémonial, au cours duquel le préparateur goûte le thé une fois ou deux pour mesurer la progression, est répété plusieurs fois.
Lorsque tout est prêt, le préparateur verse le thé en un long jet dans de petits verres, déposant ainsi une fine corolle de mousse en surface, et tend les verres à ses amis et invités. Le fait de verser le liquide de très haut fait baisser la température du thé qui peut alors être bu immédiatement. Une fois que les invités ont fini leur thé, les préparateurs collectent les verres vides dans des plateaux d’argent, y jettent de l’eau en bouteille et les nettoient avec leurs doigts. Ils infusent alors une autre théière, et le rituel ancestral recommence.