Lorsque notre gouvernement est entré en fonction, notre première tâche a été de combattre et de vaincre Boko Haram. Nous avons restructuré et rééquipé nos forces armées. Nous avons renforcé la coopération entre les membres de la Commission du bassin du lac Tchad et le Bénin. En décembre 2015, les vaillantes armées du Nigeria, du Cameroun, du Tchad et du Niger ont affaibli les forces de Boko Haram et les ont poussées à se retrancher dans une petite enclave de la forêt de Sambisa.
Il ne reste plus qu’à déloger les terroristes de leur cachette dans la forêt de Sambisa et à libérer les jeunes filles de Chibok et autres victimes d’enlèvements.
Boko Haram recourt maintenant à une tactique d’attaques éclair, s’en prenant à des cibles vulnérables, frappant des civils innocents et sans défense et occasionnant des dommages gratuits à l’infrastructure sociale. Pendant ce temps-là, des opérations militaires coordonnées de nettoyage progressent, soutenues par le partage des renseignements et la coopération avec les communautés locales pour débarrasser le pays et la région de Boko Haram.
Aux niveaux bilatéral et multilatéral, nous avons réussi à :
• Récupérer tous les territoires occupés par Boko Haram au Nigeria.
• Créer des unités militaires spéciales au Nigeria, au Niger et au Tchad pour poursuivre la guerre contre le terrorisme.
• Admettre la République du Bénin au sein du groupe pour renforcer la coalition régionale.
• Créer l’Unité régionale de fusion des renseignements à Abuja pour mettre en commun les sources de renseignements.
• Renforcer la sécurité des régions frontalières des États membres.
• Créer le Centre interrégional de coordination, basé à Yaoundé, au Cameroun, sous l’égide de la Commission du golfe de Guinée, pour coordonner et diffuser les renseignements et informations sur la sécurité à tous les États membres.
• Réactiver la Force multinationale mixte avec 8.500 officiers et hommes, recrutés au Cameroun, au Tchad, au Niger, au Nigeria et au Bénin, basés à N’Djamena, au Tchad.
Ces réalisations, ainsi que d’autres, n’auraient pas été possibles sans le soutien constant, les contributions inestimables et les sacrifices de mes frères et des présidents du Cameroun, du Tchad et du Niger, ainsi que de la République du Bénin. Je suis convaincu que la grande solidarité et le bon voisinage dont ont fait preuve tous les pays de la région serviront d’exemple à d’autres régions confrontées à des problèmes similaires.
En dehors de notre approche globale pour combattre les causes du terrorisme et du radicalisme extrême dans la région, nous devons maintenant définir un plan pour la phase critique de développement d’après-conflit. Alors que nous œuvrons au renforcement de l’aide humanitaire aux victimes du terrorisme, nous concentrons nos efforts sur la création des conditions du retour volontaire des personnes déplacées et des réfugiés chez eux dans la paix et dans la dignité.
Le développement à long terme de la région du lac Tchad est crucial pour réduire le taux de pauvreté élevé dans le bassin, qui est un facteur majeur de recrutement des terroristes.
Enfin, je tiens à vous assurer que le Nigeria restera engagé dans la lutte mondiale contre le terrorisme qui ne connaît pas de frontière, comme l’ont montré les événements passés et récents.