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LA RDC HONORE LE ROI DE LA RUMBA

AGENCE FRANCE-PRESSE

Papa Wemba, le roi de la rumba en République démocratique du Congo, s’est vu décerner à titre posthume l’une des distinctions les plus prestigieuses de son pays en mai 2016, suite à son décès à l’âge de 66 ans après s’être écroulé sur scène.

Lors d’une cérémonie organisée au Parlement national de Kinshasa, où était accueillie la dépouille de Papa Wemba, le président de la RDC, Joseph Kabila, a élevé le chanteur à la dignité de grand officier de l’ordre des Héros nationaux Kabila-Lumumba, pour « les mérites, les loyaux et éminents services rendus à la nation congolaise ».

Papa Wemba s’est écroulé pendant qu’il se produisait lors d’un festival en Côte d’Ivoire le 24 avril 2016. Le musicien haut en couleur, qui depuis 40 ans a donné l’impulsion à la scène musicale de Kinshasa, est décédé avant son arrivée à l’hôpital.

Un énorme chapeau rouge, réplique de celui que le chanteur portait lors de sa mort, faisait office de toit de la chapelle ardente à l’extrémité d’un tapis rouge où avait été installé le cercueil à l’intérieur du Parlement. Derrière trônait une effigie grandeur nature en tissu de la star habillée comme le jour de sa dernière prestation.

« Papa Wemba, le Congo est orphelin », était-il écrit sur une bannière géante à l’entrée du bâtiment, où le cortège funéraire est arrivé tôt le matin pour être accueilli par le gouverneur de la ville et un orchestre militaire. Un prêtre catholique accompagnait le cercueil enveloppé du drapeau national et porté par huit hommes vêtus de noir.

« C’est une grande douleur et une grande tristesse », a déclaré Biby Krubwa, en vedette aux côtés de Papa Wemba dans La Vie est Belle, un film de 1988 relatant les aspirations d’un jeune chanteur qui débarque à Kinshasa en quête de succès. « Papa Wemba est un baobab qui est tombé ».

Père de six enfants, Papa Wemba a été dans les années 1980 l’un des précurseurs d’un style mêlant la musique populaire congolaise aux accents électriques du rock, au moment où l’intérêt pour la « world music » s’éveillait dans les pays occidentaux.

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