PERSONNEL D’ADF
L’Agence américaine pour le développement international (USAID) a envoyé des experts des maladies infectieuses dans 10 centres opérationnels d’urgence d’Éthiopie pour former les responsables locaux de la santé sur le traitement du Covid-19 tout en se protégeant.
Les experts éthiopiens en santé publique formés par l’USAID seront affectés à la capitale d’Addis-Abeba et à neuf centres opérationnels régionaux d’urgence dans l’ensemble du pays. Ils font partie du projet MTaPS (Medicines, Technologies and Pharmaceutical Supplies – médicaments, technologies et fournitures pharmaceutiques) de l’USAID et ont des antécédents de formation des professionnels de la santé en Éthiopie. Le projet en cours vise à former des médecins et des infirmiers qui travailleront dans les centres de quarantaine et d’isolement, à développer des protocoles de protection pour les professionnels de la santé, et à créer des plans pour empêcher la transmission du Covid-19 aux passages frontaliers.
« Ceci aidera à renforcer les capacités de gestion de l’infection et des programmes de prévention et de contrôle », a déclaré l’USAID lors de l’annonce du programme sur sa page de Facebook, « et aidera les professionnels de la santé à employer des mesures de sécurité pour traiter les cas de Covid-19, y compris des mesures appropriées d’isolement et d’accès aux installations, et renforcera les capacités des installations de santé pour assurer des processus de triage efficaces. »
L’Éthiopie est l’un de 13 pays, dont 9 en Afrique, avec lesquels le projet travaille afin d’enrayer la propagation du nouveau coronavirus qui provoque le Covid-19.
« Nous avons déjà collaboré avec ces pays hôtes pour renforcer leurs systèmes pharmaceutiques, en améliorant la disponibilité, la sécurité, l’efficacité et l’emploi des produits médicaux et services associés, dans le but d’assurer l’obtention des résultats de santé souhaités », a déclaré Francis « Kofi » Aboagye-Nyame, directeur du programme MTaPS, lors de l’annonce du projet. « L’expansion rapide de nos travaux les aidera à contrôler le coronavirus aujourd’hui tout en soutenant des soins de santé durables et attentifs à l’avenir. »
Une étude publiée en mars dans le journal médical The Lancet a désigné l’Éthiopie comme l’un des cinq pays africains les plus vulnérables à la propagation du Covid-19. À l’époque, les auteurs avaient noté que l’Éthiopie et plusieurs autres pays bénéficiaient, dans leur lutte contre le Covid-19, de systèmes mis en place pour le dépistage des voyageurs et des résidents lors de l’épidémie d’Ebola de 2014 à 2016.
Mais l’Éthiopie n’a pas été submergée par les cas, avec un total d’environ 400 signalés jusqu’à présent. Le pays a été félicité pour avoir agi rapidement.
« À partir du début mars, le gouvernement a pris des mesures sérieuses telles que la fermeture des écoles, et a aussi déclaré un état d’urgence pour empêcher les grands rassemblements et réunions », a déclaré Tsion Firew, conseillère du ministre éthiopien de la Santé, dans l’émission télévisée Straight Talk Africa.
Le Dr Firew note que l’étroite collaboration avec les lignes aériennes pour le dépistage et la mise en quarantaine des passagers qui ont voyagé à l’étranger, ainsi que la sensibilisation des communautés religieuses dans le but de réduire les réunions de masse, ont été cruciales.
« Les mesures préventives rigoureuses qui ont été prises sont tout à fait vitales, déclare-t-elle. Et j’affirmerais que ces mesures rigoureuses sont la raison pour laquelle nous n’avons pas constaté de forte mortalité dans la propagation de la maladie. »
Depuis le début de l’épidémie mondiale de Covid-19, les États-Unis se sont engagés à fournir 37 millions de dollars pour aider l’Éthiopie à combattre la propagation de ce virus potentiellement mortel. Les États-Unis travaillent avec les ministères éthiopiens de la Santé et de la Paix, avec l’Institut éthiopien de la santé publique et avec la Commission nationale de gestion des risques de catastrophe sur la riposte actuelle du pays à la maladie.
Début mai, les responsables américains et éthiopiens ont signé un nouvel accord de partenariat de développement, d’un montant de 230 millions de dollars, qui inclut une continuation des investissements dans le secteur de la santé, en plus des secteurs de l’éducation, de l’agriculture et de la croissance économique.