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Un piège à moustiques utilisant l’énergie solaire contribue à atténuer l’incidence du paludisme sur l’île Rusinga, dans l’Ouest du Kenya.
Le dispositif, inventé par des chercheurs kenyans et néerlandais, utilise un panneau solaire installé sur un toit pour alimenter un ventilateur électrique et un électrocuteur de moustiques, installés à l’extérieur de maisons traditionnelles faites en boue séchée et en torchis avec un toit en tôle. Les chercheurs expliquent que des bandelettes de nylon, imprégnées d’une odeur humaine artificielle, attirent les moustiques vers le piège. Ensuite, le ventilateur les aspire dans le dispositif.
Le Dr Shahnaz Sharif, directeur de la santé publique du Kenya, a prédit que ce dispositif pourrait contribuer à « alléger le fardeau des dépenses publiques engagées dans le traitement du paludisme, qui s’élève à environ 100 millions de dollars par an ».
L’île Rusinga est connue pour sa chaleur, qui dure pratiquement tout l’année, et sa prévalence élevée du paludisme. Grâce à son ensoleillement, elle se prête particulièrement bien aux dispositifs alimentés par énergie solaire. À ce jour, les chercheurs ont testé ce dispositif dans 470 foyers. En plus de capturer des moustiques, ses panneaux solaires peuvent alimenter deux ampoules et un chargeur de téléphone portable.
Les partisans de ce dispositif espèrent commencer à le commercialiser en 2014. Il est également conçu pour réduire la dépendance à l’égard des insecticides, auxquels les moustiques sont de plus en plus résistants. Les 22.000 résidents de l’île Rusinga pensent que ce dispositif les aide à se protéger du paludisme.
Peter Otieno, âgé de 23 ans, qui en possède un chez lui, explique qu’il présente un avantage supplémentaire. « Nous ne sommes plus obligés d’utiliser des moustiquaires traitées à l’insecticide sur nos lits, ce qui était contraignant par ces chaleurs. »