Le général de brigade Aziz Idrissi Yazami des Forces armées royales (Maroc) s’est exprimé devant une salle comble et a décrit les nombreux défis de sécurité qui confrontent l’Afrique.
Le terrorisme et l’idéologie extrémiste, les conflits inter-états, les crises humanitaires et les catastrophes naturelles sont trop fréquents sur le continent et se manifestent en présence de la prolifération des armes et de la technologie émergente aux mains des acteurs non étatiques.
Il a déclaré que le besoin de leadership n’a jamais été aussi urgent. Son allocution d’ouverture a évoqué constamment les thèmes de la conférence des non-gradés africains de haut rang : résilient, adaptatif, transformateur.
« Il est essentiel que [les sous-officiers] soient motivés, responsabilisés et continuellement entraînés pour que nos armées deviennent plus agiles et répondent mieux aux conflits armés en cours », a-t-il dit.
Plus de 130 sous-officiers provenant de 30 pays africains ont participé à la conférence de 2025, coanimée à Rabat du 10 au 12 juin par les Forces armées royales (Maroc) et l’état-major unifié des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM).
Le général Yazami, chef du deuxième bureau de l’état-major général des Forces armées du Maroc, a dit que pour enregistrer des succès, les opérations de maintien de la paix et de stabilisation nécessitent des approches innovantes. Il a mis en lumière l’engagement des troupes hautement qualifiées constituées principalement de sous-officiers résilients.
Selon une présentation vidéo de l’AFRICOM, « les chefs résilients résistent à la pression, unifient les équipes et sont des leaders au milieu de l’incertitude. Les chefs adaptatifs apprennent, ajustent et répondent à l’environnement opérationnel en évolution. Les chefs transformateurs façonnent l’avenir par la collaboration, l’innovation et la vision. »
Les sous-officiers de tout le continent ont participé à des discussions au sein de grands ou de petits groupes pour mettre en commun les idées et les meilleures pratiques, réseauter et explorer leur développement professionnel. Ils ont œuvré pour renforcer les partenariats, explorer les solutions aux défis communs et développer des institutions de formation militaire avec un accent sur les contributions à la paix et la sécurité en Afrique.
Les panels ont inclus les opérations de combat, les opérations de maintien de la paix, « Quel sera l’avenir du développement des non-gradés africains » et le Leadership africain 2030, série d’initiatives et d’efforts visant à encourager un leadership robuste et durable sur le continent.
Jason Womack, directeur principal pour l’engagement organisationnel et le développement du leadership de la Force spatiale des États-Unis, a offert le dernier jour des remarques caractéristiques, en demandant aux participants de réimaginer comment leurs forces, qui aujourd’hui travaillent de façon isolée, pourraient développer les individus et les organisations en tandem.
Womack, encourageant les sous-officiers à évaluer des zones de connexion et de déconnexion au sein de leurs propres unités, a conclu en défiant les leaders d’engager leurs équipes dans deux conversations : quel principe doit être renforcer sur le plan personnel, et comment le développement personnel peut-il soutenir des objectifs organisationnels plus vastes. Il a souligné que le développement du leadership n’est pas un événement ponctuel, mais plutôt une pratique permanente qui développe la résilience, l’adaptabilité et l’unité au cours du temps.
Le Maroc anime aussi l’exercice annuel African Lion 2008. Les responsables américains continuent à qualifier le Maroc d’allié stratégique important pour riposter aux menaces de sécurité dans la région et au-delà.
« En tant que fournisseur de la sécurité, le royaume est un pilier de stabilité sur le continent », a déclaré le lieutenant-général John W. Brennan, commandant adjoint de l’AFRICOM, au journal marocain Le Matin.