L’Inde et l’Afrique du Sud ont convenu d’établir une coopération navale additionnelle, qui inclut le sauvetage sous-marin. Les deux pays ont signé un accord de mise en œuvre, qui indique aussi « un engagement partagé envers la sécurité maritime et le soutien mutuel », selon la terminologie adoptée.
Si nécessaire, la Marine indienne déploiera l’un de ses deux véhicules sous-marins de sauvetage (DSRV) en temps de crise. L’accord a été signé après Milan, exercice majeur de la Marine indienne à Visakhapatnam, site du quartier général du Commandement naval oriental. Pendant l’exercice, l’Inde a fait la démonstration du véhicule de sauvetage. On signale qu’elle a aussi offert ses services aux pays amis dans le cadre d’une extension de la diplomatie indienne de la défense.
Un rapport publié après la démonstration de Milan déclare que le sauvetage sous-marin commence par la localisation du navire « en détresse ou coulé » sous les eaux, suivie par le sauvetage des survivants. Le personnel coincé dans les sous-marins ont trois moyens de sortie : l’utilisation de la trappe d’évacuation, la fuite par les tubes lance-torpilles ou le sauvetage par un DSRV.
Les navires de sauvetage spécialisés peuvent être montés sur navire ou transportés par voie aérienne. L’Inde possède ces deux capacités et signale qu’ils peuvent travailler à des profondeurs jusqu’à 650 mètres.
Les DSRV de la Marine indienne sont conçus et construits conjointement par les chantiers navals Hindustan Shipyard Visakhapatnam, qui avaient lancé le développement avec une technologie de base fournie par une société d’Aberdeen (Écosse).
En 2021, un DSRV indien a participé aux opérations de sauvetage du Nanggala-402 de la Marine indonésienne, sous-marin au sort tragique qui avait coulé au Nord de Bali. Tous les 53 membres de l’équipage étaient morts à la suite de ce qu’on avait appelé une « implosion » à bord. Les débris du sous-marin ont été découverts trois jours après le lancement d’un effort majeur de recherche dans un rayon de 10 milles nautiques du dernier point de contact.
L’ajout de la capacité DSRV indienne fournit à la Marine sud-africaine une aptitude de sauvetage en eaux profondes qu’elle ne possédait pas auparavant. Seul le système de sécurité par trappe d’évacuation était à la disposition des sous-mariniers.