LA VOIX DE L’AMÉRIQUE
Situé à proximité du grand rift, qui était autrefois le foyer d’une activité volcanique, le Kenya est le plus grand producteur d’énergie géothermique du continent. Treize pour cent du réseau électrique national est alimenté par cette énergie renouvelable. Cependant, des champs géothermiques inexploités peuvent répondre à la demande énergétique du pays tout entier, et au-delà.
Près de la ville de Naivasha, Isaac Kirimi, contremaître de forage chez KenGen, la première société d’énergie du Kenya, gravit une colline fumante. « C’est comme un volcan en activité, dit il. Vous pouvez facilement vous croire en enfer ».
Plus de 30 ans après que KenGen a construit sa première usine géothermique dans la région, les investissements dans les énergies renouvelables sont en plein essor. Aidée par le gouvernement, la société KenGen accélère la production géothermique.
Toutefois, l’expansion n’est pas acceptée par tous les Kenyans. Les Masaï, qui vivent sur le site d’un projet géothermique prévu, risquent d’être déplacés si ce projet est réalisé. Les membres de cette communauté sont en négociation avec KenGen, afin d’exiger des emplois et une partie des bénéfices.
Pour le moment, la majorité des besoins énergétiques du Kenya sont couverts par l’énergie hydraulique. Or, cette dernière est réduite en cas de pénurie d’eau, ce qui plonge régulièrement le Kenya dans le noir.
Pour exploiter l’énergie géothermique, des puits sont creusés à plus de 2 kilomètres de profondeur. La vapeur produite par les puits est contrôlée pendant des mois. Si elle est exploitable, elle est extraite du puits avec l’eau chaude. La vapeur est acheminée par des canalisations jusqu’à une centrale électrique, où elle est convertie en électricité. Puis, l’eau est réinjectée dans le sol.