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L’opération Bull Shark affine les aptitudes de sauvetage du personnel de la Garde côtière de Djibouti

PERSONNEL D’ADF

La Garde côtière djiboutienne et la Marine des États-Unis ont participé en avril à un exercice biannuel de sauvetage du personnel au camp Lemonnier.
L’opération Bull Shark était conçue par les deux forces pour mettre à l’épreuve les communications, l’interopérabilité et le sauvetage du personnel pendant les urgences maritimes.

L’exercice s’est déroulé en temps opportun puisque la Garde côtière djiboutienne a intensifié ses patrouilles au cours des derniers mois à cause des attaques en cours par les rebelles houthistes du Yémen contre les navires dans la mer Rouge.

L’économie de Djibouti s’est développée au cours des dix dernières années et les autorités considèrent la crise de la mer Rouge comme une menace. Le pays est séparé du Yémen seulement par le détroit resserré du Bab-el-Mandeb, l’une des vois navigables les plus fréquentées de la planète.

« C’est pourquoi nous améliorons nos capacités, nous améliorons la façon de mieux sécuriser la zone, en fonction de la situation qui existe actuellement, déclare le colonel Wais Omar Bogoreh de la Garde côtière djiboutienne à Africanews. Nous travaillons étroitement, nous collaborons et coordonnons toutes les missions liées à la sécurité. »

Les garde-côtes de Djibouti ont commencé à se préparer pour l’opération Bull Shark vers la mi-mars lorsque l’escadron de sécurité expéditionnaire maritime de la Marine américaine (MSRON) a conduit avec eux une formation de familiarisation aux armes dans le camp Lemonnier.

C’était la deuxième année pendant laquelle l’escadron de sécurité expéditionnaire maritime de la Marine du camp Lemonnier s’est entraîné avec les membres de la Marine et la Garde côtière de Djibouti pour sa préparer à l’exercice.

« Nous sommes heureux que nos partenaires de la Garde côtière de Djibouti soient ici pour une formation aux armements », a déclaré le commandant David Pascoe du détachement MSRON du camp Lemonnier dans une annonce de presse. « Nous anticipons vivement la prochaine opportunité de travailler ensemble. »

Pendant la formation, les membres de la Garde côtière djiboutienne ont pratiqué différentes positions, techniques, procédures et tactiques de tir.

« J’ai très apprécié l’opportunité de rencontrer la Marine et de partager les informations pendant cette formation », a déclaré le garde-côte djiboutien Mohamed Rirache Eleyeh. « Nous avons appris beaucoup d’aptitudes techniques. »

Djibouti et les États-Unis maintiennent des relations militaires robustes. Au début novembre 2023, la Garde côtière djiboutienne a appris des techniques d’échantillonnage forensique de l’eau et de collecte d’empreintes digitales qui assisteront les investigations criminelles liées à la contamination de l’eau et au trafic de stupéfiants.

Djibouti est fréquemment ciblé par les groupes criminels qui cherchent à transporter les drogues. Près de 2.000 cargos entrent dans le port de Djibouti chaque année.

La formation a été fournie par des experts du Service naval d’investigation criminelle (NCIS) des États-Unis, responsable pour l’investigation des crimes et la protection contre le terrorisme, et par le Centre d’analyse forensique de théâtre conjoint (JTFAC), laboratoire forensique qui aide les opérations militaires mondiales en traquant les adversaires, éliminant leurs chaînes d’approvisionnement et fournissant des preuves au parquet.

Le NCIS et le JTFAC sont tous les deux hébergés au camp Lemonnier.

En février 2023, la Marine djiboutienne, la Force d’autodéfense maritime japonaise et la Marine américaine ont participé à une formation trilatérale pour combattre les crimes maritimes au camp Lemonnier. L’exercice conjoint s’est concentré sur les tactiques de visite, abordage, fouille et saisie pour combattre le terrorisme, la piraterie et la contrebande.

Le mois suivant, Djibouti a aidé à héberger Cutlass Express, exercice de sécurité maritime parrainé par l’état-major unifié des États-Unis pour l’Afrique, auquel ont participé les pays suivants : Comores, Djibouti, Kenya, Madagascar, Maurice, Mozambique, Seychelles, Tanzanie.

Pendant l’exercice, les participants ont été formés dans les soins aux victimes des combats tactiques, l’adresse au tir, les manœuvres en mer, les mesures anti-mines et les techniques de combat rapproché. Ils ont aussi suivi une instruction juridique.

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