Le 8 mai, les Forces armées du Ghana (GAF) ont reçu 14 véhicules blindés de transport de troupes (VBTT) Puma M36 Mk3 donnés par le gouvernement des États-Unis, alors que les menaces de sécurité provenant du Sahel sont en hausse.
Ces véhicules résistant aux mines et protégés contre les embuscades ont été livrés au Camp Burma d’Accra, à un coût de plus de 6 millions de dollars. Le ministre ghanéen de la Défense Edward Omane Boamah est reconnaissant pour la donation, qu’il a qualifiée de « généreuse et stratégique ».
Selon un reportage sur le site web d’actualité ghanéen MyJoyOnline, M. Boamah a déclaré : « Cette occasion n’est pas seulement un symbole du partenariat durable entre nos deux pays. C’est une expression tangible de notre engagement commun envers la paix, la stabilité et la sécurité au Ghana et dans la sous-région d’Afrique de l’Ouest. »
Les véhicules des GAF sont conçus pour améliorer la protection des soldats, leur mobilité et efficacité dans le contre-terrorisme et autres opérations de sécurité. Ces véhicules 4 x 4 peuvent transporter jusqu’à 12 personnes et accommodent très bien les environnements à niveau élevé de menace, selon un reportage de Military Africa. Ils ont des châssis en forme de V qui protègent contre les mines et les engins explosifs improvisés. Ils sont durables et adaptables et peuvent traverser des terrains difficiles tout en maintenant un haut niveau d’efficacité opérationnelle.
Virginia Palmer, ambassadrice des États-Unis au Ghana, déclare que les véhicules font partie d’un ensemble plus vaste.
Elle a dit dans le reportage de MyJoyOnline : « Ces VBTT soutiennent la mission des GAF visant à assurer la paix et l’intégrité des frontières, pour rendre le Ghana et les États-Unis plus sécurisés. Ils s’inscrivent dans un engagement plus vaste qui inclut la formation continue et les opérations conjointes. »
Avant la livraison des véhicules, 40 membres de la 15ème brigade blindée de l’Armée de terre du Ghana et du Corps du génie électrique et mécanique ont participé à un cours d’opération et de maintenance de quatre semaines conduit par l’Armée de terre des États-Unis. La formation de base a inclus l’identification des véhicules, la familiarisation avec les composants internes et externes, les instructions opérationnelles, les procédures de sécurité et le fonctionnement des tourelles et des fûts de canon. Les participants ont aussi pratiqué des exercices de conduite de terrain sur le sable, la boue et les pentes rocailleuses.
Contrairement à ses voisins d’Afrique de l’Ouest, le Ghana n’a pas subi d’attaques terroristes majeures, mais les extrémistes violents qui se battent au Burkina Faso ont commencé à utiliser la zone frontalière comme base logistique et médicale pour soutenir leur insurrection, selon des sources interviewées par Reuters. À mesure que ces groupes terroristes continuent à avancer vers l’Ouest, les résidents de la région font face à des risques d’infiltration et de radicalisation.
Pour aider à riposter à ces menaces, le gouvernement des États-Unis a transféré à la fin février un centre d’aptitudes à l’École de formation des opérations spéciales de l’Armée de terre du Ghana à Daboya. Ces installations aideront les soldats à affiner leurs aptitudes dans les tactiques de dégagement des maisons, les opérations transfrontalières et la guerre urbaine. On anticipe aussi qu’elles amélioreront la mise en commun des renseignements et les exercices militaires conjoints entre le Ghana et ses voisins.
En septembre, la Marine ghanéenne a reçu deux bateaux patrouilleurs Defender auprès des États-Unis pour améliorer ses aptitudes de lutte contre la pêche illégale, la contrebande d’armes, la piraterie, le vol à main armée en mer et autres crimes maritimes. Le gouvernement des États-Unis a aussi fourni une installation d’entrepôt. Le coût de la donation était supérieur à 1,5 million de dollars.