Les leaders africains non gradés de haut rang se réunissent à la conférence ASELC 2024 pour renforcer le corps des sous-officiers
PERSONNEL D’ADF
La Conférence des non-gradés africains de haut rang de 2024 à Lilongwe (Malawi) a réuni les sous-officiers du continent pendant quatre journées, pour partager les meilleures pratiques, conduire le réseautage et assurer le développement personnel.
L’adjudant Sally Mussa de la Force de défense du Malawi a déclaré à la réunion : « Les sous-officiers sont l’épine dorsale des armées du monde entier. Nous avons des cultures qui empêchent les officiers non gradés de haut rang d’être responsabilisés et nous devons changer ces cultures. Nous devons développer une stratégie délibérée pour améliorer nos sous-officiers. »
Selon les organisateurs, la conférence du 9 au 13 septembre a réuni des chefs militaires de 29 pays pour persuader les sous-officiers de penser stratégiquement, agir décisivement et inspirer éthiquement tout en soulignant le rôle de l’armée comme soutien de l’état de droit. Le thème de la conférence était « Compétent, capable et crédible ».
L’état-major unifié des États-Unis pour l’Afrique a co-hébergé la conférence avec la Force de défense du Malawi dans le cadre d’un effort à long terme de collaboration avec les pays partenaires africains afin de les aider à former des leaders non gradés professionnels qui soient compétents pour faire face aux besoins de sécurité de l’Afrique.
Le sergent-major Michael Woods, conseiller non gradé de haut rang de l’AFRICOM, a déclaré : « L’AFRICOM et ses partenaires se sont engagés à investir à long terme dans l’une des plus grandes ressources du continent : ses leaders non gradés. Ensemble, nous bâtissons un avenir où les forces militaires africaines seront responsabilisées, respectées et prêtes à affronter les défis de demain. »
Depuis la première conférence en 2017, le partenariat a créé des centres d’excellence régionaux sur le continent dans le but de développer le corps des sous-officiers africains grâce aux académies militaires existantes.
L’adjudant Mussa a déclaré : « Il est certain qu’avec une telle expérience vitale dérivée d’un long service et liée à l’éducation, c’est le seul moyen de créer des sous-officiers compétents, capables et crédibles. L’existence des centres d’excellence nous assistera tous pour obtenir de tels sous-officiers. »
Le général P. V. Phiri, commandant de la Force de défense du Malawi, a déclaré que les rôles historiques des sous-officiers de haut rang pour conseiller les commandants et former les soldats dans les aptitudes telles que le maniement des armes et les exercices militaires ont été limités.
« Ce manque d’exposition à la pensée axée sur la mission a conduit à une lacune du développement du leadership entre les non-gradés de haut rang et les commandants », a-t-il dit lors de la conférence.
En réponse, la Force de défense du Malawi a développé un programme visant à former les sergents-majors pour qu’ils comprennent mieux leur rôle dans la structure de commandement militaire afin de pouvoir contribuer efficacement, selon le général Phiri.
Il a ajouté que les événements de la conférence, notamment les sessions formelles et les réunions informelles, ont fourni un forum pour partager les connaissances, décrire les meilleures pratiques et forger des liens entre les sous-officiers du continent.
« En œuvrant ensemble, en apprenant les uns des autres et en défendant le rôle du corps des non-gradés de haut rang, je suis confiant que nous pouvons affronter directement les défis qui se présentent et bâtir une Afrique plus stable, sécurisée et prospère. »