PERSONNEL D’ADF
En août, des responsables militaires libyens se sont réunis avec leurs homologues américains à Malte pour un atelier de trois jours dans le but d’améliorer la coopération.
Les responsables ont partagé leurs expériences concernant l’atténuation des crises et la réduction des risques courus par les civils pendant les opérations militaires. Les discussions se sont aussi concentrées sur l’engagement communautaire dans les zones de conflit, la réponse aux crises émergentes et la coordination efficace pendant les catastrophes naturelles.
Un responsable militaire américain a déclaré dans une annonce de presse : « Cet engagement représente une étape importante pour faire avancer notre coopération existante. J’espère que ceci est seulement le début de nos efforts de collaboration. »
Les représentants militaires libyens ont aussi souligné l’importance de l’adaptabilité et de l’engagement communautaire dans le succès de la gestion des crises.
Pendant cet atelier, le contingent américain a aussi visité les bateaux patrouilleurs P51 et P71 des Forces armées maltaises, ce qui a suscité une discussion sur le rôle des ressources navales en cas de catastrophe et les opérations maritimes de recherche et sauvetage.
Un autre représentant militaire des États-Unis a déclaré dans l’annonce de presse : « Notre visite directe des installations maritimes maltaises a renforcé notre compréhension d’une réponse intégrée aux crises, en particulier dans des contextes maritimes. C’est une opportunité merveilleuse pour constater comment leurs ressources maritimes sont employées en coordination avec les autorités civiles dans les efforts d’assistance en cas de catastrophe et les opérations de sécurité. »
L’importance de la coopération a été démontrée au début septembre 2023 lorsque les fortes pluies du cyclone Daniel avaient causé la rupture de deux anciens barrages dans la ville de Derna (Libye), en emportant des districts entiers dans la mer Méditerranée. Les crues ont tué plus de 4.350 personnes et environ 8.540 ont été portées disparues.
Hani Elbah, fonctionnaire âgé de 47 ans, avait vu l’approche des inondations et observé la destruction par les eaux d’un édifice de 7 étages où vivaient 21 familles.
Il a déclaré à Voice of America (VOA) : « Toutes les familles étaient aux étages supérieurs. L’inondation l’a écrasé comme un carton de lait. »
La catastrophe a nécessité des coûts de reconstruction et de récupération s’élevant à 1,8 milliard de dollars, selon un rapport conjoint de la Banque mondiale, des Nations unies et de l’Union européenne. Le rapport a déclaré qu’elle avait affecté environ 1,5 million de personnes, soit 22 % de la population libyenne.
Dans l’ensemble, environ 250.000 personnes ont reçu une assistance jusqu’en décembre 2023, à un coût de plus de 71 millions de dollars.
M. Elbah déclare à VOA : « Même auparavant, la ville était accablée. Maintenant, nous avons besoin de tout, de A à Z. Nous avons besoin de projets d’infrastructure, de logement et d’alimentation en eau. Nous avons surtout besoin d’un soutien psychologique. »
Quelques jours après les inondations, l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) a donné 1 million de dollars sous forme de fonds initiaux d’assistance aux catastrophes ; elle a activé une équipe de réponse d’assistance aux catastrophes à Tunis (Tunisie) et une équipe de gestion de réponse à Washington (district de Columbia).
Au début octobre, l’USAID a transporté par voie aérienne 3 tonnes de fournitures d’aide d’urgence en Libye, y compris des articles pour l’alimentation en eau, l’assistance sanitaire et l’hygiène. Ceci a amené la quantité totale des fournitures d’aide d’urgence livrées par l’USAID à 29 tonnes.
En tout, le gouvernement des États-Unis a fourni à la Libye une assistance de plus de 900 millions de dollars depuis 2011, y compris près de 275 millions de dollars sous forme d’assistance humanitaire.