Un aéronef C-130 Hercules va améliorer la capacité de maintien de la paix du Botswana

PERSONNEL D’ADF

La Force de défense du Botswana a réceptionné un avion-cargo C-130 Hercules fourni par les États-Unis à l’occasion d’une cérémonie de transfert pendant la conférence des chefs d’état-major africains de la Défense à Gaborone.

Le C-130, d’une valeur de 30 millions de dollars, est bien connu pour sa résilience et sa polyvalence ; il est employé dans plusieurs types de mission, notamment la lutte contre les incendies de forêt, la livraison de l’assistance humanitaire et les missions de recherche, de sauvetage et de défense. Il améliorera aussi la capacité de la Force de défense du Botswana (BDF) pour répondre aux défis régionaux, notamment les opérations de maintien de la paix, l’aide humanitaire et le soutien logistique.

Thomas Kagiso Mmusi, ministre de la Défense et de la Sécurité du Botswana, a déclaré lors de la cérémonie de transfert : « Ce C-130H n’aurait pas pu venir à un meilleur moment. Il y a à peine un an, le dernier des C-130B qui nous avaient servi fabuleusement pendant un quart de siècle a été cloué au sol. La BDF a conduit diligemment une série de programmes de mission à l’aide de ces aéronefs au cours des années. »

Pour le soutien de la sécurité régionale

Les C-130 que le Botswana avait utilisés précédemment avaient été donnés par les États-Unis dans les années 90. Ils furent utilisés pour fournir une capacité de transport aérien aux missions de l’Union africaine, à la mission des Nations unies au Soudan et à la mission de la Communauté de développement d’Afrique australe (CDAA) au Mozambique.

Ils furent aussi utilisés lors des exercices de puissance aérienne de la CDAA et des exercices des forces spéciales avec les forces internationales, a déclaré Kagiso Mmusi.

Howard Van Vranken, ambassadeur des États-Unis au Botswana, a déclaré à la cérémonie : « Le transfert de cet aéronef entre les États-Unis et le Botswana est un témoignage du travail conjoint des États-Unis et du Botswana pour renforcer un engagement partagé envers la paix, la sécurité et la prospérité dans la région. Les États-Unis sont honorés de jouer un rôle pour assurer que la Force de défense du Botswana ait la capacité d’effectuer des missions vitales, non seulement au Botswana mais aussi régionalement lorsque cela lui est demandé. »

Le 11 juillet, le président Mokgweetsi Masisi  du Botswana s’est engagé à soutenir le Mozambique dans sa lutte contre l’extrémisme violent dans la province du Cabo Delgado. On anticipe que tous les soldats de la CDAA partiront de la région à la mi-juillet.

Mokgweetsi Masisi a déclaré dans un reportage de Voice of America : « Dans le secteur militaire et sécuritaire, nous allons partager nos connaissances et notre expertise parce que nous sommes pour vous ce que vous êtes pour nous. Et pour préciser clairement, nous nous rangerons aux côtés du peuple du Mozambique dans leur recherche de la paix ; nous serons ainsi prêts à intervenir en cas d’instabilité, comme celle que nous avions constatée. »

Le C-130

Le C-130 Hercules peut accommoder deux pilotes, un mécanicien de bord, un navigateur et un chef du chargement. Il peut voler à des vitesses jusqu’à 589 km/h et son rayon d’action est de 5.470 km avec une charge normale et environ 3.800 km avec la charge maximale.

Selon l’ambassadeur Van Vranken, la vitesse du C-130 est supérieure de 30 % à celle de l’aéronef de transport courant Casa 235 et sa portée sans ravitaillement est le double. L’aéronef est propulsé par deux moteurs à turbopropulseurs qui déploient 4.300 ch. Il a une envergure à peine supérieure à 40 m, une longueur de près de 30 m et une capacité de carburant de 36.100 kg.

Le Botswana et les États-Unis conservent depuis des décennies des liens bilatéraux forts. En juin, le Botswana a accueilli pour la première fois la conférence des chefs d’état-major africains de la Défense 2024. L’événement qui est co-hébergé par l’état-major unifié des États-Unis pour l’Afrique a réuni les chefs militaires de haut rang de l’Afrique et du monde entier pour effectuer un échange de connaissances, encourager les partenariats et soutenir la collaboration en vue de traiter le partage de la sécurité et la stabilité.

Pendant la pandémie de Covid-19, les États-Unis ont donné au Botswana des millions de dollars et deux installations d’isolement.