La collaboration multinationale en matière de sécurité est soulignée par Flintlock 24
PERSONNEL D’ADF
Des dizaines de soldats sont entrés dans le terminal aéroportuaire du Nord du Ghana avec des hélicoptères en patrouille dans les airs et des grenades fumigènes assurant leur protection.
Le raid dramatiquement simulé de Tamale était le point culminant de l’exercice Flintlock 2024, qui a duré onze jours et a abouti à la cérémonie de clôture le 24 mai.
Le major-général Bismarck Kwasi Onwona, chef d’état-major de l’Armée ghanéenne, a reconnu que le terrorisme se propageait progressivement dans les régions côtières d’Afrique de l’Ouest mais il a exprimé immédiatement sa confiance dans la collaboration encouragée pendant l’exercice.
« Flintlock 2024 offre une opportunité pour les pays africains d’établir un partenariat avec des pays comme les États-Unis et d’autres pays internationaux afin de s’entraîner et conduire des exercices dans la région pour combattre le terrorisme, lequel est devenu une menace dans notre zone », a-t-il déclaré après l’événement de Tamale, selon le journal ghanéen indépendant Daily Guide.
Flintlock est le plus grand exercice annuel des opérations spéciales de l’état-major unifié des États-Unis pour l’Afrique. Environ 1.300 participants provenant de près de 30 nations africaines et leurs partenaires internationaux se sont réunis au Ghana et en Côte d’Ivoire, qui ont co-hébergé l’événement pour la deuxième année consécutive.
L’exercice vise à renforcer la coopération dans un certain nombre de secteurs sécuritaires transrégionaux et à améliorer la capacité des pays partenaires à conduire des opérations de sécurité transfrontalières, réprimer l’extrémisme violent et assurer un état de préparation opérationnel des forces spéciales.
Le général de brigade Kweku Dankwa Hagan des Forces armées du Ghana (GAF) a déclaré à la cérémonie d’ouverture : « Les Forces armées du Ghana sont fières d’accueillir cet exercice, le plus grand de ce type en Afrique, pour la deuxième année consécutive. Et je pense que cela démontre la santé et la durabilité du partenariat que nous avons œuvré pour établir et développer continuellement au fil des ans. »
« Les objectifs de l’exercice consistent à faciliter la coopération en matière de sécurité transnationale et assurer la coordination, la formation et le déploiement des opérations conjointes. »
Cet exercice introduit en 2005 est conduit par le Commandement des opérations spéciales des États-Unis pour l’Afrique. Cette année, il a offert des sites de formation dans et près de la capitale ghanéenne d’Accra, à Tamale dans la région du Nord et à Damongo dans la région des Savanes.
Du 13 au 18 mai, les forces conjointes ont conduit une variété d’exercices tactiques tels que la répression d’un raid simulé sur un village, les aptitudes de conduite et les évacuations simulées des victimes à Jacqueville (Côte d’Ivoire).
Les forces des opérations spéciales ghanéennes, tunisiennes et libyennes se sont entraînées aux protocoles de visite, abordage, fouille et saisie avec l’Armée de l’air et la Marine italiennes au large des côtes de Takoradi (Ghana) le 16 mai.
Les membres des GAF et de l’Armée de terre des États-Unis ont évalué et traité les Ghanéens dans le cadre d’un programme médical d’action civique à Sogakope (Ghana) les 18 et 19 mai.
Des soldats et des gendarmes des Forces armées royales du Maroc se sont efforcés d’identifier et de neutraliser des engins explosifs improvisés et ont conduit un entraînement de champ de tir tactique et un entraînement amphibie des opérations spéciales à Daboya (Ghana) le 21 mai.
Flintlock 24 a aussi organisé une initiative WPS (Femmes, Paix et Sécurité), un panel de discussion sur l’état de droit et un programme dentaire d’action civique dans les villages locaux.
« Pour nous, Flintlock offre l’opportunité de mettre à l’essai l’état de préparation au combat de notre communauté des SOF, notamment la planification de l’acquisition logistique, le respect de l’état de droit et désormais, et de façon importante, la promotion de la sécurité des personnes », déclare le colonel George Dottey, chef de la formation de l’Armée ghanéenne.
Le colonel dit que les échanges des meilleures pratiques dans cet éventail d’opérations très vaste et très détaillé assurent le caractère spécial de l’exercice.
« Dans la mesure où nous devrions nous entraîner comme nous combattons, les sessions de formation nous offrent une certaine polyvalence pour ajuster nos efforts, synchroniser l’interopérabilité et perfectionner les tactiques, les techniques et les procédures », déclare-t-il dans une vidéo d’interview.
« Flintlock nous permet effectivement, pour nous autres dans la sous-région, de maintenir les contacts, échanger les idées et mettre en commun les informations. Il aide donc à améliorer la sécurité sur le continent. »
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