PERSONNEL D’ADF
Bien que les experts prédisent qu’une cinquième vague de Covid-19 frappera l’Afrique du Sud vers la fin avril, le gouvernement continue à déclarer que la décision visant à relâcher les restrictions de confinement est correcte.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a relâché le 23 mars la réglementation liée au Covid qui avait perturbé l’économie du pays pendant deux ans. Le gouvernement a relâché l’obligation du port du masque dans les lieux publics et a rouvert les sites de sport et de spectacle pour qu’ils admettent un plus grand nombre de gens.
« Ce changement… bénéficiera fortement aux industries des sports, de la culture, du spectacle et des événements en particulier », a-t-il déclaré lors d’une allocution télévisée.
John Nkengasong, directeur des Centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies, a déclaré que les confinements stricts ne sont pas la façon la plus efficace d’enrayer la pandémie.
Cyril Ramaphosa a mis fin le 5 avril à l’état de catastrophe nationale qui avait duré 750 jours, en déclarant que le gouvernement était déterminé à reconstruire le pays.
« C’est le moment de nous souvenir de ceux qui ont perdu la vie et du grand nombre de gens qui ont des difficultés à cause des effets de la maladie. Le moment est aussi venu de rendre hommage aux agents de soins de santé, aux policiers, aux soldats, aux bénévoles et autres agents de première ligne pour leur dévouement et leur service pendant les pires heures de la pandémie. »
Le président adjoint David Mabuza a fait écho au point de vue scientifique en disant qu’il pensait que la cinquième vague serait moins forte que les précédentes à cause du niveau d’immunité grégaire de la population, selon un reportage de l’Indian Express.
En vertu des restrictions relâchées, les voyageurs arrivant en Afrique du Sud devront toujours fournir la preuve d’un test négatif de Covid-19 ; sinon, ils recevront un test d’antigènes et passeront dix jours en isolement si le résultat est positif.
Cyril Ramaphosa a déclaré dans un reportage du journal sud-africain en ligne Daily Maverick : « Les quelques mesures transitionnelles qui restent en place sont limitées et permettent une reprise normale de presque toutes les activités sociales et économiques. Ces mesures sont essentielles pour réduire les risques d’une vague supplémentaire de Covid-19 accompagnée d’une catastrophe. »
La réponse future au Covid du gouvernement sera guidée par la réglementation de la Loi nationale sur la santé, qui régit la gestion des conditions médicales et des épidémies.
Alors que le pays a atteint le 1er avril un nombre de décès du Covid-19 égal à 100.000, les experts pensent que le vrai nombre d’infections et de décès du Covid en Afrique du Sud et sur le continent est probablement beaucoup plus élevé.
Selon le Conseil de la recherche médicale d’Afrique du Sud, le pays a signalé une surmortalité de près de 304.000 due à des causes naturelles entre le 3 mai 2020 et le 2 avril 2022. La surmortalité exprime la différence entre le nombre de décès observé pendant une période spécifique et le nombre anticipé de décès pendant la même période.
« Les statistiques de surmortalité ont commencé à diminuer, de concert avec la tendance du nombre de décès confirmés du Covid-19, selon le rapport du conseil. Bien que des données supplémentaires soient nécessaires concernant les causes sous-jacentes des décès, cette observation indique clairement qu’un pourcentage important de la surmortalité existante observée en Afrique du Sud est probablement imputable au Covid-19. »