Le Kenya ratifie l’Accord du Cap pour faire face à la pêche illégale
PERSONNEL D’ADF
Dans ses efforts continuels pour combattre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN), le Kenya a ratifié l’Accord du Cap (CTA) et la Convention internationale sur les normes de formation des gens de mer, de délivrance des brevets et de veille (Convention STCW-F) à la mi-mars.
Le CTA, adopté par l’Organisation maritime internationale en 2012, spécifie les normes et la réglementation des vaisseaux de pêche pour protéger les équipages et les observateurs de la pêche, selon Pew Charitable Trusts.
Il est moins probable que les navires engagés dans la pêche INN fourniront à leur équipage la nourriture, les médicaments et les abris adéquats, et les membres des équipages sont souvent forcés à travailler dans des conditions déplorables, selon les experts.
En 2021, les pêcheurs kényans travaillant sur des navires chinois se sont plaints des salaires impayés, des mises à pied inéquitables et des longues heures de travail. Ils ont aussi dit qu’ils ont été forcés de travailler après l’expiration de leur contrat de trois mois. Les pêcheurs ghanéens ont décrit des circonstances similaires à bord des vaisseaux de pêche chinois.
La Chine est le pire contrevenant mondial de la pêche INN, selon l’Indice de pêche INN, et cible depuis des dizaines d’années l’Afrique de l’Ouest.
Les chalutiers étrangers sont connus pour changer le nom du vaisseau, omettre de s’enregistrer aux ports, omettre de déclarer toute leur prise, pêcher dans des zones interdites et utiliser un équipement de pêche destructeur. Ces pratiques conduisent à la surexploitation, la destruction des écosystèmes, l’insécurité alimentaire et la perte de revenu pour les pêcheurs artisanaux locaux. Au Kenya, le chalutage de fond a dévasté les récifs coralliens cruciaux pour la vie des animaux marins.
Le Kenya a annoncé sa ratification du CTA plusieurs semaines après la création d’un partenariat entre le service de garde côtière kényan, le Bureau International des Stupéfiants et de l’Application de la Loi (une agence du département d’État des États-Unis) et l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime pour combattre la criminalité maritime dans l’océan Indien, selon un reportage du journal kényan Daily Nation.
Agissant en vertu du Programme mondial sur la criminalité maritime, les forces vont coopérer sur la formation ainsi que pour l’arrestation et les poursuites judiciaires des criminels de la mer. Le partenariat inclura une formation à l’Académie maritime de Bandari à Mombasa, où les forces pourront avoir accès à un simulateur de visite, abordage, perquisition et saisie, appelé aussi « bateau dans une boîte ».
Samson Mwathethe, directeur du Bureau de l’économie des océans du Kenya, a déclaré à Daily Nation : « Si les vaisseaux ne sont pas soumis à des perquisitions efficaces pour les stupéfiants et que la criminalité n’est pas combattue dans ce secteur, cela a des conséquences graves pour le commerce, la sécurité et le développement social dans le pays et la région. Le “bateau dans une boîte” est donc une installation de formation importante pour les unités de police maritimes et le service de la garde côtière. »
Le simulateur est constitué de conteneurs d’expédition standards montés pour simuler le pont d’un vaisseau, afin de permettre aux forces de pratiquer les techniques d’abordage pour inspecter les navires. Nancy Karigithu, secrétaire principale pour la navigation et les affaires maritimes, déclare qu’il s’agit de la première installation de ce type en Afrique de l’Est.
« Cette installation renforce la mise en application du droit maritime dans la région de l’océan Indien en améliorant la capacité de la région à perturber les menaces de la criminalité en mer et à y répondre », a-t-elle dit à Daily Nation.
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