De jeunes Tunisiens sont applaudis pour leurs efforts bénévoles dans la lutte contre le Covid-19

PERSONNEL D’ADF

De jeunes Tunisiens reçoivent des hommages pour leurs efforts visant à éduquer le public sur le Covid-19.

En janvier 2022, Aziz Zaguia qui travaille avec le programme des Volontaires des Nations unies a remporté le prix des Volontaires tunisiens des Nations unies pour ses efforts dans la municipalité côtière de Ksar Hellal.

Aziz Zaguia, œuvrant avec le ministère de la Santé publique, a parcouru plus de 1.500 km pour aider plus de 300.000 personnes à obtenir une visite médicale liée au coronavirus et a aidé à résoudre les problèmes techniques dans les coulisses.

Il a aussi créé un groupe sur Facebook pour effectuer une sensibilisation sur le Covid-19. Le groupe a aujourd’hui plus de 6.000 membres.

« Le parcours d’un volontaire ne prend jamais fin, a-t-il dit dans une annonce de presse. Cet engagement est enraciné dans notre âme et progresse avec nous. »

Parmi les autres personnes recevant des hommages de l’ONU, on compte Aziz Bejaoui, volontaire du Croissant-Rouge tunisien, et Amin Sleimi, volontaire des scouts tunisiens.

Aziz Bejaoui a aidé à assurer la conformité aux mesures sanitaires, distribué des articles de donation et assisté les personnes qui appelaient un numéro vert pour obtenir des informations sur le Covid-19. Amin Sleimi s’est joint à des efforts de communication publique sur le Covid et a aidé à désinfecter les lieux publics pour limiter la propagation du virus.

Aziz Bejaoui et Amin Sleimi ont aussi aidé les familles vulnérables à accéder à des ressources et à une assistance pendant les confinements rigoureux.

Amin Sleimi est l’un des mille volontaires des scouts tunisiens qui participent aux efforts de prévention du Covid, en collaboration avec l’Unicef.

Wiem, scout de 16 ans, a partagé des informations sur le Covid avec ses voisins dans un faubourg affairé de Tunis.

« Quiconque a des informations comme celles-là doit les partager », a-t-elle déclaré dans un reportage de Forbes, en fournissant seulement son prénom. « Par exemple, si vous voyez quelqu’un qui porte un masque sous le nez, vous devez lui dire de couvrir aussi son nez. Lorsque vous allez quelque part et il n’y a pas d’affiche pour fournir des informations sur la façon d’empêcher une infection, vous devez dire aux gens de porter un masque et d’utiliser du gel pour les mains. »

Anes, un autre scout, déclare qu’il est fier de distribuer des dépliants sur le Covid-19 et des masques, et d’expliquer les dangers du virus.

« Certains sont attentifs à ce que nous disons. D’autres ne le sont pas, dit Anes dans l’article de Forbes. Mais avec les enfants, après leur avoir parlé une fois ou deux, vous découvrez qu’ils portent le masque tout le temps et qu’ils emmènent du gel désinfectant. »

Des efforts caritatifs

En Tunisie, les gens font des contributions de plusieurs manières pour empêcher la propagation du Covid.

Dans un faubourg de Tunis, un organisme caritatif appelé Covidar envoie gratuitement des médecins et des infirmières pour traiter les patients du Covid-19 chez eux. L’organisme est financé par des donateurs privés.

Le Dr Chokri Jeribi, cofondateur de Covidar, a déclaré sur France 24 : « L’objectif de Covidar est de soutenir et de diagnostiquer les gens de façon précoce pour éviter qu’ils ne subissent de complications plus tard. Et de ce fait, nous pouvons éviter que ces personnes se rendent à l’hôpital pour recevoir des soins intensifs. »

Covidar exploite aussi une ligne téléphonique d’assistance bénévole qui avertit les gens de ce qu’ils doivent faire en fonction de leurs symptômes. La plupart des gens qui appellent le numéro peuvent éviter l’hospitalisation.

Après avoir atteint les quarts de finale à Wimbledon en juillet 2021, la joueuse de tennis professionnelle Ons Jabeur a vendu une raquette qui a collecté suffisamment d’argent pour acheter un lit d’unité de soins intensifs (USI) pour l’hôpital Abderrahmen Mami, qui était à l’époque paralysé par les patients du Covid-19. L’hôpital est situé au Nord de Tunis.

Le Dr Rafik Boujdaria, chef du service des urgences de l’hôpital, a déclaré sur France 24 lors de la donation du lit USI : « Lorsque l’épidémie s’est intensifiée, nous avons pu compter sur la société civile et sur des gens bons et honnêtes pour aider les hôpitaux. Je suis très heureux d’avoir reçu un nouveau lit donné par Ons Jabeur au service des urgences. Cette donation arrive au bon moment parce que nous sommes toujours en plein milieu de l’épidémie. »