L’UA obtient 270 millions de doses de vaccin du Covid-19
PERSONNEL D’ADF
Alors que le nombre de cas positifs de Covid-19 est en hausse dans certaines régions d’Afrique, l’Union africaine a annoncé le 14 janvier qu’elle avait obtenu 270 millions de doses de vaccin, dès maintenant disponibles pour être commandées par les états membres.
Les vaccins ont été obtenus par l’intermédiaire de l’African Vaccine Acquisition Task Team (Équipe africaine opérationnelle d’acquisition des vaccins) pour le COVID-19, un effort de l’UA différent de COVAX (effort de vaccination mondial), déclare Nicaise Ndembi, conseiller scientifique principal pour les Centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC africains), à l’Associated Press.
Les doses obtenues par l’UA s’ajouteront aux stocks de COVAX, qui sont censés arriver en Afrique en mars prochain. Leur population déterminera le nombre de doses de vaccin que les pays africains obtiendront.
« Ceci est une époque historique. Pour la première fois dans l’histoire, l’Afrique possède un accès sécurisé à des millions de doses de vaccin en plein milieu d’une pandémie », déclare Strive Masiyiwa, envoyé spécial de l’Union africaine, sur le site Web des CDC africains. « Il existe toujours une très grande pénurie de doses de vaccin ; c’est pour cela que cette collaboration continentale a permis une répartition équitable en même temps qu’un accès opportun et juste aux vaccins du Covid-19 sur tout le continent. »
La Banque d’exportation et d’importation d’Afrique (Afreximbank) fournira des garanties anticipées d’un maximum de 2 milliards de dollars aux fabricants Pfizer, Johnson & Johnson et AstraZeneca, selon les CDC africains.
Les pays africains paieront entre 3 et 10 dollars pour chaque dose de vaccin, selon un briefing initial sur le plan de l’UA préparé par l’Afreximbank et fourni à Reuters. Les pays pourront rembourser les prêts en plusieurs versements sur une période de 5 à 7 ans.
Le Dr John Nkengasong, directeur des CDC africains, déclare que les prix sont comparables à ceux des doses disponibles auprès de COVAX.
« Je pense que le marché des vaccins va s’ouvrir dans les prochains mois, lorsque Johnson & Johnson, par exemple, et d’autres seront commercialisés, déclare-t-il à Reuters. Pour le moment, le point crucial est l’accès au marché, l’obtention des quantités et le début des vaccinations. »
Le vaccin d’AstraZeneca, fourni par le Serum Institute of India, pourrait convenir au mieux aux systèmes de santé africains parce qu’il ne nécessite pas d’être entreposé à des températures extrêmement basses. Selon Reuters, l’institut fournira 100 millions de doses du vaccin d’AstraZeneca à un coût de 3 dollars chacune, suffisamment pour vacciner 50 millions de personnes avec une thérapie de 2 doses.
Pfizer fournira 50 millions de doses de son vaccin à 2 injections pour un coût de 6,75 dollars chacune. L’Union européenne et les États-Unis paient environ 19 dollars par dose, et Israël paie 30 dollars pour le même vaccin. Johnson & Johnson fournira 120 millions de doses de son vaccin, d’une seule injection, à un coût de 10 dollars chacune ; les États-Unis paient environ 14,50 dollars pour ce vaccin, y compris les dépenses liées au développement, selon Reuters.
La Zambie a réagi rapidement à l’annonce de l’UA et a reçu une allocation de 8,7 millions de doses, mais ce chiffre pourrait augmenter à 25 millions de doses en décembre.
« Grâce au mécanisme [de l’UA], nous pourrons accéder aux vaccins en avril 2021 », déclare Emmanuel Mwamba, représentant permanent de la Zambie auprès de l’UA, dans un article sur zambiareports.com.
Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, a demandé 10 millions de doses avec le plan de l’UA. En complétant ses achats de vaccin avec COVAX, le gouvernement souhaite vacciner 40 % de ses 206 millions d’habitants cette année et 30 % de plus l’année suivante, déclare le Dr Faisal Shuaib, directeur exécutif de l’agence nationale de développement des soins de santé primaires, à Voice of America.
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