L’échange d’information renforce les Forces armées nigériennes
PERSONNEL D’ADF
Des membres des Forces armées nigériennes ont récemment participé à des groupes de discussion avec les soldats américains afin de promouvoir une compréhension mutuelle des questions de sécurité et améliorer les aptitudes linguistiques.
Le cours a été conduit à l’école de formation des officiers des Forces Armées Nigériennes (EFOFAN), un institut de Niamey offrant un programme de formation des officiers de deux ans. Les étudiants du groupe le plus récent ont obtenu leur diplôme le 5 août.
En plus des sessions concernant la coopération civilo-militaire, le programme d’études a inclus une formation sur la propagation du Covid-19 et la nécessité pour les officiers d’assurer que les soldats sous leurs ordres prennent des précautions pour éviter cette maladie respiratoire potentiellement mortelle.
Les cours d’EFOFAN s’inscrivent dans le cadre d’un effort multidimensionnel pour affronter la propagation du Covid-19 au Niger, effort auquel participent des organisations américaines et internationales telles que Médecins sans frontières.
Le Niger a signalé moins de 1.200 infections de Covid-19 et moins de 70 décès en date du 3 août, ce qui a suscité une discussion entre les étudiants sur les raisons pour lesquelles le Niger a échappé aux effets massifs éprouvés par les autres pays d’Afrique et du monde. Bien qu’ils reconnaissent l’importance de prendre des précautions même si le nombre de cas positifs est faible, les étudiants sont beaucoup plus préoccupés par la propagation du paludisme, selon les formateurs.
Les discussions ont été conduites en anglais, ce qui est un aspect important du programme parce que, en plus d’une formation militaire, il offre aux étudiants l’opportunité de pratiquer la langue, déclare Mahamadou Garba Abdoul Aziz, premier lieutenant des Forces armées nigériennes et instructeur d’anglais.
« C’est le lieu où nous partageons les connaissances et les opinions sur un sujet donné, déclare le lieutenant Aziz à ADF. C’est aussi une opportunité d’améliorer notre niveau d’anglais parce qu’une langue nécessite la pratique. Comme nous le disons, “on s’en sert ou on la perd”. »
La formation en langue anglaise est vitale pour que les forces américaines et nigériennes puissent travailler ensemble sur le terrain, déclare le capitaine Melton de l’équipe de formation.
« Nous apprenons le français aux États-Unis. Puisque les Nigériens apprennent l’anglais dans leur école, nous pouvons faire en sorte qu’il existe des communications cohérentes à l’avenir. Nous cherchons à pouvoir communiquer à long terme. »
Une autre composante clé des discussions EFOFAN est de créer de meilleures relations civilo-militaires de façon à contrecarrer les extrémistes tels que Boko Haram, qui tourmentent le Sahel. Les étudiants ont parlé de la façon dont la pauvreté et le manque d’opportunités économiques peuvent inspirer les gens à rejoindre les groupes extrémistes. Ils ont aussi discuté du fait que les extrémistes se cachent souvent parmi les civils dans les villages et de la façon dont la création de relations saines et coopératives avec les civils donne aux soldats une meilleure chance de localiser les extrémistes et de les capturer, selon les instructeurs.
Un groupe EFOFAN antérieur avait complété les cours en février, après huit semaines de leçons en combat de base, médecine de terrain et réponse aux forces hostiles.
- Aziz pense que cette formation aidera les soldats nigériens sur le terrain.
« Les officiers formés par l’EFOFAN seront des leaders clés sur le champ de bataille, déclare M. Aziz. À l’école, ils apprennent des aptitudes théoriques. Une fois sur le terrain, ils les mettent en pratique. Comme nous le disons toujours, “entraînez-vous durement, combattez facilement”. »
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